vendredi , 3 mai 2024
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Le nombre exact des morts à la suite d’affrontements entre des villageois dans le Sud de Madagascar n’est pas connu. La presse a évoqué une centaine de victimes depuis le début du conflit, il y a quelques mois, et le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) a confirmé le déplacement de plus de mille individus, et la destruction de quelque 400 maisons.

Le Sud se meurt, quelle solution ?

Actuellement, c’est le Programme alimentaire mondial, la Croix rouge malgache et le BNGRC qui s’occupent de la population déplacée. Certains villageois souhaitent revenir chez eux, mais le risque est encore réel. L’affrontement entre les villageois est étroitement lié au phénomène de vols de bovidés. Les autorités préconisent le renforcement de la sécurité par l’envoi de renforts militaires sur place. D’autres personnalités préconisent toutefois la recherche de solution pacifique. L’ancien journaliste et ancien membre du Congrès, Alphonse Maka, originaire de la région du Sud, lui, a proposé une médiation entre la population. « Ce sont les notables locaux qui devraient être mobilisés pour aider les civiles à engager des pourparlers, car la solution militaire n’a jamais permis de résoudre les problèmes d’insécurité dans le Sud de Madagascar » a-t-il affirmé. Actuellement, le village d’Andranondambo, dans le district d’Amboasary Sud, est complètement ravagé. Ce village est essentiellement habité par des migrants Antandroy, venus sur place notamment pour l’exploitation des gisements de saphir découverts dans les environs. Ils se sont opposés aux habitants du village d’Ambatotsimivala, habités par des Antanosy, dont certains avaient été montrés du doigt pour des présumés vols de zébus. Dans d’autres endroits, ce sont des clans autrefois en bons termes qui s’entretuent. Alphonse Maka a parlé des Andriamagnary et des Talandrovey qui ne s’entendent plus et qui s’agressent mortellement. « C’est la valeur ancestrale et la valeur traditionnelle qui doivent être rétablies si on veut résoudre ce problème » a insisté l’ancien membre du Congrès.