Le TIM en quête d’efficacité

Avoir, d’abord, une base solide sur la totalité du territoire malgache. Telle est la priorité du TIM, le parti fondé par le président malgache, Marc Ravalomanana, selon son président national, Raharinaivo Andrianantoandro, sorti de son mutisme alors que les critiques fusent à l’endroit du dernier-né des partis politiques malgaches. La classe politique en général, tout comme les prétendus alliés politiques du TIM, en effet, au cours des dernières semaines, accuse le TIM d’épouser les pratiques de l’ancien parti au pouvoir AREMA, le parti de l’ancien dictateur malgache, Didier Ratsiraka; des critiques, naturellement, réfutées par M. Andrianantoandro, le président national du TIM.

« Est-ce anormal si, comme tous les autres partis politiques, le TIM essaie de s’implanter sur la totalité du territoire » a soutenu le président du parti, interviewé par des journalistes de la station radio Antsiva, une station appartenant au fondateur du parti GRAD, Rabetsitonta, allié du président Ravalomanana, mais dont la station ne ménage point les critiques à l’endroit du nouveau pouvoir. Le TIM est, aujourd’hui, selon
son président, implanté au niveau de chaque quartier de la Grande Ile. « Il s’agissait juste de formaliser l’existence de ces bases politiques au niveau des quartiers » explique-t-il, sachant que, depuis l’élection de décembre 2001, le TIM, en tant qu’association d’abord comprenait des membres jusqu’au niveau des quartiers. Très peu de partis, dans l’histoire politique de Madagascar, sont parvenus à une base au niveau des quartiers. La plupart se limitant, au mieux, à une base au niveau des Communes.

L’objectif avoué du TIM : ganger la majorité absolue des sièges, au cours de la prochaine législature, au niveau de l’Assemblée nationale. M. Raharinaivo estime ne pas être au courant de la date des prochaines législtaives anticipées, mais exhortent, dès maintenant, aux membres de son parti de se préparer à tout moment. Le premier congrès du parti aura lieu vers octobre, at-il révélé.

Pour répondre à ses principaux détracteurs, le président du parti de Ravalomanana devait préciser que l’adhésion au TIM ne peut se faire que via un parrainage. Ce qui, selon toute logique, permet d’éviter l’adhésion, par la force, des citoyens, notamment les fonctionnaires comme ce fut le cas auparavant. En outre, au nom de la discipline du parti, des membres, en cas d’abus, peuvent en être exclus.