lundi , 29 avril 2024
enfrit
Un nouvel organigramme est dans l’air. Des nouvelles têtes dirigent dorénavant le parti présidentiel vers sa nouvelle destinée. Des nouvelles responsabilités ont été même créées à l’instar de celle du porte-parole, qui échoue désormais à l’ancien journaliste Louis Bernard Rakotomanga.

Le TIM se réorganise : des nouveaux responsables nommés

La défaite électorale, lors des communales de décembre 2007, dans la capitale malgache, Antananarivo, son présupposé fief, a contraint le parti au pouvoir à revoir sa copie. Le nouveau président du parti, Yvan Randriasandratriniony, devait, au cours des dernières semaines, faire preuve de beaucoup d’imagination et de détermination. En toute logique, le fondateur du parti, Marc Ravalomanana, réélu président de la République en début 2007, continue à agir en coulisses.

Très récemment, Louis Bernard Rakotomanga, ancien journaliste, et actuellement député au titre du parti présidentiel, a été désigné porte-parole du TIM. Cette fonction était, auparavant, inexistante au sein du parti. Un autre personnage public, Dieudonné Razafindrazaka, animateur d’une émission de télé-matin sur la chaîne nationale TVM, a été quant à lui nommé Responsable de la communication du parti. Ces nominations, on le sait, surviennent quelques semaines après celle du jeune Ivohasina Razafimahefa, nouveau Secrétaire général du parti.

La grande réforme a été ainsi entamée. Des sources indépendantes font savoir, en outre, que Yvan Randriasandratriniony, ministre de la décentralisation, et ancien ambassadeur en Afrique du Sud, a été choisi personnellement par Marc Ravalomanana pour diriger le parti en raison de sa connaissance personnelle de la structure et du fonctionnement du parti de Nelson Mandela, l’ANC.

Sur la même lancée, les branches Santé et Education du TIM sont mises en veilleuse. Histoire de délester les structures. Le respect de la discipline est de mise. Des réunions sans l’aval de la hiérarchie supérieure sont interdites. Les jeunes sont plus particulièrement ciblés pour accorder leur confiance au parti.

Dans les prochaines semaines, le parti présidentiel TIM se consacrera aux élections régionales, programmées le 16 mars, et qui visent à désigner les 147 conseillers régionaux au niveau des 22 régions de la Grande Ile, ainsi qu’aux élections sénatoriales, prévues en avril. Durant ces différentes élections, le parti au pouvoir n’aura sans doute pas trop de difficulté pour rafler la mise. L’opposition a en effet déjà annoncé sa décision de boycott, en attendant l’adoption d’un nouveau code électoral et, surtout, faute de moyens.