samedi , 27 avril 2024
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L'ouverture de la session extraordinaire de l'Assemblée Nationale fait craindre un désaccord entre les députés et le gouvernement concernant les prochaines élections.

Législatif – Exécutif : la bataille des législatives

Pas plus tard que mardi, a l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale, les députés et le nouveau pouvoir Exécutif dirigé par Marc Ravalomanana, sont entrés dans une nouvelle relation, plus tendue, alors que la « collaboration » était de mise quelques semaines auparavant. La raison en est simple. Le gouvernement, à travers un projet de loi sur les prochaines élections législatives anticipées à Madagascar, voudrait apporter un important changement au niveau de la chambre des députés. Ce que ces derniers, visiblement, ne souhaitent guère. Au cas où le projet de loi soumis par le gouvernement serait adopté beaucoup auront du mal à rtrouver leur siège à la Chambre basse.

Le projet de loi soumis par le gouvernement malgache prévoit, en effet, une réduction sensible du nombre des députés. Actuellement au nombre de 150, ils ne seraient plus qu’une soixantaine à siéger au niveau de cette Assemblée, à raison de 1 député pour 250.000 habitants. Histoire, dit-on, de réduire les dépenses au niveau de cette institution très budgétivore. On voit mal, de cette façon, les députés malgaches adopter, sans discussion, le projet de loi en question.

Par ailleurs, la dissolution de la Chambre basse est incontestablement au menu, alors que certains députés continuent, en fin de mandat, à débattre de leurs avantages matériels. Et comme pour montrer leur réticence vis-à-vis du projet de loi, les députés, tout comme les Sénateurs malgaches, ont décidé de ne pas se pencher sur ce projet au cours de la session extraordinaire actuelle.