dimanche , 28 avril 2024
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Les catholiques peuvent bien se passer de l’assistance de l’Etat malgache, c’est le message qu’a laissé entendre l’archevêque Odon Razanakolona.

L’église catholique de Madagascar prône l’indépendance vis-à-vis de l’Etat

Les dirigeants de l’église catholique de Madagascar veulent afficher une indépendance nette à l’égard de l’équipe au pouvoir. L’Express écrit : «L’archevêque d’Antananarivo, Odon Razanakolona, a relancé le conflit qui oppose les catholiques à l’Etat, hier à Ambatondrazaka. En réponse à Solofonantenaina Razoarimihaja, vice-président de l’Assemblée nationale, il a déclaré que les catholiques peuvent bien se débrouiller tout seuls. Mgr Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo, a répondu à la fermeté affichée par le premier ministre et aux offensives en coulisses des ministres catholiques afin d’aplanir les malentendus. L’Eglise catholique romaine à Madagascar (Ekar) répond à certaines déclarations des autorités étatiques au sujet de ses relations avec le pouvoir. Elle a tenu à réaffirmer son indépendance vis-à-vis de l’Etat, avec ou sans une collaboration avec ce dernier. Mgr Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo et secrétaire général du comité permanent de la Conférence des évêques, a exprimé le sentiment du moment de l’Eglise catholique. “Indreto ny katolika, atrehi-mahavita iamboho-mahefa (traduction libre : Nous voici les fidèles de l’Eglise catholique. Nous réussirons toujours nos entreprises avec ou sans aide)”, a-t-il déclaré au cours de la célébration du centenaire du premier baptême à Ambatondrazaka, capitale de la région Alaotra-Mangoro. La déclaration du Mgr Odon Razanakolona, en début de son discours, fait suite à l’allocution de Solofonantenaina Razoarimihaja, vice-président de l’Assemblée nationale, représentant de l’Etat. Ce dernier a tenté de rappeler la collaboration historique et fructueuse entre l’Eglise catholique et l’Etat à Ambatondraaka. La réponse, laconique mais ferme, de l’archevêque d’Antananarivo traduit la persistance des mésententes entre l’Ekar et l’Etat, voire son accentuation».