dimanche , 19 mai 2024
enfrit
Le régime de Marc Ravalomanana a fait de la mise en place d?infrastructures routières l?une de ses priorités pour promouvoir le développement socio-économique du pays. Un grand pas a été franchi mais environ la moitié de la population est encore privée de route de bonne qualité.

Les 51% de la population malgache desservies par les routes

En quelques années de pouvoir, l?équipe de Marc Ravalomanana a pu réhabiliter quelque 10.000 kilomètres de routes et de pistes rurales à travers tout Madagascar. Et l?exécutif malgache en est visiblement fier. Les principaux bailleurs de fonds et partenaires extérieurs de la Grande Ile ont dans une large part contribué à une remise à niveau de l?état des infrastructures routières du pays, laissées dans un état délabré au cours des dernières décennies. L?Union Européenne, généralement à coup de subvention, et le groupe de la Banque Mondiale étaient les plus grands contributeurs dans ce domaine précis.
Aujourd?hui, les efforts du gouvernement ont permis de desservir par route 51% de la population. Cela représente néanmoins 46% des communes de la grande Ile. La répartition de la population malgache sur l?ensemble du pays fait donc que, jusqu?à présent, environ la moitié des Malgaches ne sont pas encore desservies par des routes de bonne qualité, qu?il s?agisse de piste rurale ou de routes bitumées. 


Désenclavement


Actuellement, l?ensemble du réseau routier malgache est estimé à 38.000 kilomètres selon le ministère du transport et des travaux publics, dont 5700 kilomètres sont bitumées. Sur l?ensemble de ce réseau, 12.000 kilomètres sont pourtant classés Routes nationales, dont 2107 kilomètres réhabilités de 2003 à 2005. 18.000 km sont classés Routes provinciales.
Pour parvenir à un niveau acceptable de désenclavement des différentes régions du pays, l?exécutif malgache a toujours accordé un budget conséquent au ministère du Transport et des travaux publics. L?Etat malgache a en effet consacré au cours des dernières années environ 34% de son budget au secteur des travaux publics.


Plus de 17% du PIB


La remise en état des infrastructures de transport nécessite pourtant des efforts supplémentaires et un temps plus long. D?autant que les grandes entreprises du secteur sont a priori, selon des spécialistes, en effectif trop réduit pour relever le défi. Le secteur du bâtiment et des travaux publics contribuent cependant à hauteur de 17,2% au PIB malgache. Pour pouvoir atteindre la vitesse de croisière en matière de réhabilitation de route, la participation de nouvelles entreprises de BTP de grande envergure est ainsi incontournable.


Réseau ferroviaire


Toujours en terme de transport terrestre, on sait en outre que la Grande Ile dispose d?un réseau ferroviaire de 895 kilomètres. Le réseau Nord, sur l?axe Antananarivo côte Est et sur le réseau Antananarivo- Antsirabe représente 732 kilomètres. Dans le réseau sud, la voie ferrée est limitée à 163 kilomètres sur l?axe Fianarantsoa-côte-Est. Le réseau ferroviaire est laissé dans un état plus ou moins stationnaire depuis la fin de l?époque coloniale, en 1960. Certains réseaux se sont même dégradés dans la partie du centre de la Grande Ile. C?est la mise en concession de la gestion du Réseau national du chemin de fer (RNCFM) qui a permis de relancer les mécanismes de remise à niveau du réseau ferroviaire. La société Madarail, qui gère maintenant le réseau, déploie des efforts importants pour faire renaître le réseau ferroviaire malgache de sa faillite.