lundi , 13 mai 2024
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Un autre officier détenu à la suite de la crise politique est décédé, alors que l?ancien Premier ministre serait gravement malade.

Les familles des détenus de la crise de 2002 montent au créneau

La main tremblante, la mère de l?ancien chef du gouvernement a parlé ouvertement du cas de son fils, devant un parterre de journalistes. Pour la première fois, les parents de l?ancien Premier ministre malgache, Tantely Andrianarivo, ont publiquement évoqué la situation de leur enfant incarcéré, depuis 2002, à la maison centrale d?Antanimora, dans la capitale. La mère de l?ex-chef du gouvernement sous le régime de l?amiral Ratsiraka avait, devant la presse, revendiqué le droit de son fils à recevoir des soins médicaux.


L?ancien Premier ministre serait gravement malade et souffrirait davantage en raison d?une insomnie chronique. Des journalistes de la radio privée Antsiva, qui avaient été autorisés à rencontrer Tantely Andrianarivo en prison, ont par ailleurs témoigné de la gravité de l?état de santé de ce bras droit de Didier Ratsiraka, l?ancien président déchu.


Alors qu?un autre officier ? le lieutenant-colonel Randriamiarisoa Joseph Gladys – détenu également à la suite de la crise politique vient de décéder des suites de sa maladie, le cas Tantely devient, de jour en jour, plus épineux. L?ancien chef du gouvernement attend d?être jugé, tandis que tous ses anciens collaborateurs semblent avoir conclu un pacte pour lui rendre la vie encore plus difficile. Selon des sources concordantes en effet, des anciens gouverneurs de province, sous Didier Ratsiraka, auraient ainsi témoigné que l?argent nécessaire pour créer les troubles de 2002 provenait directement du Premier ministre Tantely Andrianarivo.


Les charges contre l?ancien chef du gouvernement se multiplient au point que, aujourd?hui, ses défenseurs craignent pour lui la peine de mort. Mais rien de tel, jusqu?ici, n?est réellement évident. La majorité des détenus de la crise de 2002 ont été toutefois jugés. Certains ont été relaxés, d?autres condamnés. Mais le cas de Tantely Andrianarivo tarde à connaître une issue judiciaire.