vendredi , 3 mai 2024
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Placé en résidence surveillée dans la localité de Mantasoa, à une soixantaine de kilomètres de la capitale, le Premier ministre des légalistes ne pourra plus dirriger le mouvement de contestation contre la Haute Autorité de Transition. Les demandes de libération sont de plus en plus fréquentes.

Les légalistes exigent la libération de Manandafy

L’arrestation de Manandafy Rakotonirina est un “second coup d’Etat” selon le parti MFM. Le premier coup d’Etat étant celui perpétré par Andry Rajoelina et les mêmes militaires qui ont procédé à l’arrestation de Manandafy, le 17 mars dernier. Le Premier ministre des légalistes a été condamné par la Justice malgache au lendemain de son arrestation pour “coup d’Etat”, “atteinte à la sécurité publique” et “usurpation de fonction”. Le monde à l’envers selon les légalistes, étant donné que ce sont les auteurs du “coup d’Etat” du 17 mars qui accusent actuellement du même acte ceux qui exigent un retour à l’ordre constitutionnel.

Sur la place publique, l’on continue également de réclamer la libération de Manandafy Rakotonirina et des autres meneurs du mouvement légaliste arrêtés au cours des derniers jours. Le député Raharinaivo Andrianantoandro a soutenu que le retour éventuel des légalistes à la table des négociations est désormais conditionné par la libération de ses compères emprisonnés.

Au niveau international, l’arrestation de Manandafy a également choqué plus d’un. La fédération des partis libéraux et démocratiques, l’International Liberal, exige aussi la libération immédiate de ce président fondateur du parti MFM. “Les dernières images que nous avons recus d’Antananarivo…sont choquant et effroyable. Une telle attitude par le régime militaire est inacceptable. Nous exigeons la libération immédiate de Manandafy Rakotonirina, Chef du MFM et de ses collègues politiques”, selon un communiqué du Secrétaire général d’international Liberal, Emil Kirjas.

En attendant, les légalistes continuent de manifester leur opposition au régime de Transition à Madagascar. Un rassemblement a été organisé au siège de Magro dans le quartier d’Ankorondrano. C’est là que les légalistes se réunissent depuis que l’accès à la place de la démocratie leur a été définitivement refusé.