dimanche , 5 mai 2024
enfrit
Le nombre des consultations au niveau de l’hôpital Manarapenitra baisse progressivement. Inauguré juste avant le départ du président de la Transition du pouvoir, l’hôpital Manarapenitra risque de devenir inutile. Les patients n’ont pas confiance. L’organisation laisse à désirer.

L’hôpital de Rajoelina devenu un éléphant blanc

Deux ou trois malades par jour sont consultés par les médecins de l’hôpital Manarapenitra, selon une source médicale. Pourtant, au début, une dizaine de malades par jour se rendait à l’hôpital. Le constat de ceux qui s’y sont rendus est plutôt édifiant : il n’ya pas de toilettes privées en cas d’hospitalisation, le personnel est limité, et il n’y a pas de cafétéria pour d’éventuels visiteurs. D’après un médecin de l’hôpital universitaire, HJRA, c’est l’équipement du service ORL de cet hôpital qui a été déplacé à l’hôpital Manarapenina, censé être neuf et ultramoderne. Pour le moment, seule une opération des amygdales peut se faire à l’hôpital Manarapenitra de la capitale. Les autres opérations chirurgicales doivent s’effectuer ailleurs. Le bâtiment est, vu de l’extérieur, flambant neuf. Mais rien de convaincant à l’intérieur en termes de soins médicaux. La même situation est observée dans tous les hôpitaux Manarapenitra construits à travers le pays. Il s’agit d’investissements qui étaient loin d’être bénéfiques pour l’Etat et pour la population. « Il fallait d’abord penser au personnel au lieu de débaucher le personnel des autres établissements publics » affirme un médecin libre. Lequel est persuadé que « le régime Rajoelina avait bénéficié de beaucoup plus d’estime s’il avait équipé les autres hôpitaux existants, au lieu de réaliser des dépenses folles dans des éléphants blancs ».