dimanche , 28 avril 2024
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De la rencontre au sommet des chefs de mouvances et les négociations entre leurs délégations, les légalistes espèrent arriver à leur fin : le rétablissement de l’ordre constitutionnel. L’absence des « prisonniers politiques » est à déplorer dans le camp Ravalomanana.

Maputo : la mouvance Ravalomanana aurait aimé avoir Manandafy

La mouvance Ravalomanana se félicite de la tenue de la rencontre de la dernière chance à Maputo. « C’est ce que nous avons toujours souhaité, non pas parce qu’il a lieu à l’étranger mais la rencontre entre les leaders de chaque mouvance », à savoir Andry Rajoelina et les trois présidents élus Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka.

Les meneurs de la lutte pacifique au Magro sont finalement du voyage au sein de la délégation conduite par le chef de file Fetison Rakoto Andrianirina. Ce dernier regrette que les délégations des mouvances n’aient pas pris le même avion à destination de Maputo.

« Cela aurait été bien si on part ensemble et on revient ensemble », dit celui qui est à la tête de la mouvance Ravalomanana lors des négociations sous l’égide du Groupe international de contact. Il souligne cependant que si d’autre ont pris un autre vol, c’est que « l’avion ne pouvait embarquer tout le monde », niant le caractère spécial de l’aéronef pris par Andry Rajoelina.

Le député Yves Aimé Rakotoarison est finalement du voyage aux côtés de Jean Louis Rakotoamboa, SG du parti Teza. Dans les rang des légalistes, on note aussi la présence des MFM Rapelanoro et Olivier Rakotovazaha. Selon ce dernier, « la venue de toutes les mouvances à Maputo est déjà un espoir de solution ». 

La mouvance Marc Ravalomanana a souhaité que son « premier ministre » participe aux négociations de Maputo. Incarcéré depuis fin avril, Manandafy Rakotonirina, désigné par le président élu déjà en exil, n’a pas recouvré la liberté suite à son procès. Il attendra le verdict en prison d’ici le 25 août.

Celui qui avait pour mission de constituer un gouvernement légal a réfuté les accusations contre lui, notamment l’usurpation de fonction. Selon la défense, le régime en place n’est pas légal tout comme le CNME, la « police politique » qui a procédé à l’arrestation de Mananandafy Rakotonirina.

Fetison Andrianirina regrette aussi la non disponibilité du député Raharinaivo Andrianatoandro qui a pourtant toujours fait partie de la délégation de la mouvance Ravalomanana. Il affirme que l’ancien président du parti TIM a fait l’objet d’accusations sans fondement.

L’enjeu pour la mouvance Ravalomanana est double. D’abord rétablir le président élu dans sa fonction quelle que soit le pouvoir qui lui sera attribué, ensuite s’assurer que leur leader Marc Ravalomanana puisse défendre ses chances à la prochaine élection présidentielle. Mis à part sa volonté de défendre ces « préalables », la mouvance se dit prête à faire de grosses concessions.