Marc Ravalomanana reprend les rênes du TIM

Très à l’aise devant un micro et devant la presse, au bout de quelques mois de « détention », Marc Ravalomanana , annonce officiellement son retour fracassant dans la politique. L’ancien président malgache, malgré une mesure officielle d’assignation en résidence surveillée, savoure de temps à autres un moment de liberté, à la suite du déclenchement du processus de réconciliation nationale dans le pays.

Son apparition publique, le jeudi 9 avril, à l’hôtel Carlton a été l’occasion pour lui d’annoncer la participation du parti qu’il a fondé, le TIM, à toutes les élections à venir dans le pays. C’est le principal message de son fondateur. La reconquête du pouvoir en quelque sorte. Mais par la voie des urnes. Le président du TIM, Razoarimihaja Solofonantenaina, a affirmé que « le TIM sera présent dans les 1693 communes de Madagascar lors des prochaines élections communales », avec à la clé, la candidature probable de Lalao Ravalomanana, l’ex-première dame, dans la capitale. « Si c’est la volonté du Seigneur, elle sera candidate à Antananarivo », affirme Marc Ravalomanana.

Le ton est donné. Le parti de l’ancien exilé d’Afrique du Sud entend jouer un rôle principal dans la vie politique du pays. L’unité du parti est considérée comme un atout. « Le TIM est désormais unique, puisque je suis déjà ici mais non plus loin du pays » a affirmé l’ancien président. Lequel a réitéré sa volonté de défendre les intérêts de la majorité des Malgaches, face à « l’oppression » de certains richissimes hommes d’affaires qui avaient profité des largesses des hommes de pouvoir dans le pays depuis le coup d’Etat de 2009. Marc Ravalomanana met, en outre, l’accent sur l’importance du processus de réconciliation nationale.

J.R