Nouveau gouvernement : ouverture sans compromission

Consensuel, le gouvernement, cette fois-ci  » légal « , de Ravalomanana voulait l’être. Les nouveaux membres ont été
officiellement nommés mardi 14 mai. Il s’agit d’un gouvernement qui apporte une modification au rapport des forces sur
l’échiquier politique malgache.
Le gouvernement se voulait  » ouvert « , comme le Premier ministre Jacques Sylla et le président de la République l’ont
annoncé. Le parti Leader Fanilo rejoint ainsi le camp Ravalomanana et bénéficie de trois portefeuilles. La représentation
régionale au sein du gouvernement semble être scrupuleusement respectée, au détriment de l’appartenance politique.

Car des proches de Ravalomanana se plaignent déjà d’avoir été plutôt délaissés, mais comme on dit, il n’y aura jamais de
la place pour tout le monde. La présence du Leader Fanilo de Herizo Razafimahaleo, ancien collaborateur de l’ancien
président Ratsiraka et candidat malheureux à la présidentielle, gène quelque peu certains militants pro-Ravalomanana.

Sauf qu’une  » ouverture  » implique incontestablement la présence d’autres formations politiques.
Les portes sont, pour l’heure, fermées aux partisans de Didier Ratsiraka, même aux membres  » modérés  » de son parti,
l’AREMA. C’est une opération qui vise, apprend-on, à isoler le camp Ratsiraka. Un retour inattendu du général Marcel
Ranjeva a été noté. Ancien ministre des forces armées de Didier Ratsiraka, il occupe désormais le département des
Affaires étrangères, en raison, sans doutes, de son rapprochement avec la France, selon une source indépendante. C’est
effectivement pendant qu’il était ministre des forces armées, selon un officier supérieur, que la coopération militaire
entre Madagascar et la France a le plus évolué. A noter également la reconduction de tous les ministres du précédent
gouvernement Ravalomanana, à l’exception de celui de la fonction publique.

Voir la liste des membres du gouvernement.