mardi , 14 mai 2024
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Il y a un an, les forces armées avaient reçu l'ordre de briser les barricades installées par les miliciens, à la suite de la crise de 2002, tandis que depuis le 4 septembre 2003, elles sont invitées à lutter contre toutes les formes de banditisme.

Nouvelle mission assignée aux forces armées

 

La chasse aux cols blancs et aux bandits de grands chemins, les « Dahalo » qui engendrent plus que jamais, en ville comme en campagne, une insécurité grandissante, est désormais ouverte. Madonline s’est fait l’écho, dans certains de ses articles, de la « politisation du phénomène dahalo » et de la menace constante qui pèsent ainsi sur les paysans en raison de l’insécurité rurale. Car les réalités vécues par les ruraux, loin des centres de prise de décisions, sont souvent des plus terrifiantes. Avec les incidences que cela entraîne automatiquement sur la productivité.


L’ordre a été donc donné, le 4 septembre, par le chef de l’Etat, par ailleurs chef suprême des armées, de s’attaquer, cette fois, au banditisme sous ses différentes formes. Le compte à rebours semble commencer pour les Dahalo. L’ordre a été donné consécutivement à la cérémonie de passation de commandement au sommet de l’armée et de la gendarmerie, comme en 2002 quand le même chef de l’Etat a enjoint aux forces armées de pacifier le pays et de briser les « barrages anti-économiques » érigés par les miliciens  et partisans de l’ancien dictateur, Didier Ratsiraka. « Les résultats ont été positifs l’année dernière » a déclaré le président Ravalomanana. Et cette fois-ci, également, il attend, tout comme l’ensemble de la population, des résultats probants. 


La cérémonie de passation de commandement au sommet des forces armées a eu lieu en effet, durant la matinée du 4 septembre. Elle se tenait en grande pompe à la base militaire aéronavale d’Ivato, en banlieue de la capitale, après les passations de service effectuées, la veille, aux bureaux respectifs des deux commandants en chef de l’armée et de la gendarmerie. Comme en juin 2002, à l’issue de la crise post-électorale, le chef de l’Etat, en tant que chef suprême des armées, a assisté à la cérémonie militaire.


Ainsi, le général Raonenantsoamampianina occupe effectivement, à l’issue de la passation, son nouveau poste de commandant en chef de l’armée malgache, à la place du général Sylvain Razafimandimby, principal artisan de l’opération militaire de pacification à l’issue de la crise post-électorale de 2002. Major de la troisième promotion de l’Académie militaire d’Antsirabe, le nouveau commandant en chef de l’armée a occupé, auparavant, le poste de directeur de cabinet du ministère de la défense nationale. S’agissant de la gendarmerie nationale, le général Sambiheviny a également passé l’étendard au général Randrianasolo Augustin, nouveau commandant en chef. L’on accorde, en tout cas, peu d’importance, aujourd’hui, aux péripéties qui ont conduit au remplacement des chefs de l’armée et de la gendarmerie. Les regards sont dorénavant tournés vers les mêmes objectifs : l’unité et la stabilité.