La Communauté internationale semble se lasser de la crise malgache. La dernière réunion des médiateurs, le 6 octobre à Antananarivo, l’atteste. Une solution imposée se profile à l’horizon mais cela semble compliquer davantage la situation sur le terrain, si on ne se réfère qu’à l’épisode du limogeage du Premier ministre Monja Roindefo, qui refuse jusqu’à présent d’effectuer la passation de service.
Pour la mouvance Marc Ravalomanana, si l’on en croit le Premier ministre des légalistes, Manandafy Rakotonirina, le sommet des quatre chefs de mouvance sera l’occasion de faire table rase sur les dernières spéculations des uns et des autres. « On va tout renégocier » a-t-il fait savoir. Pour lui, la proposition des médiateurs, au terme de la réunion du 6 octobre, ne tient pas debout. Cette proposition fait état, on le sait, du maintien d’Andry Rajoelina à la présidence de la Transition. La primature échouant à la mouvance Didier Ratsiraka et la vice-présidence à celle d’Albert Zafy.
« Pourquoi Marc Ravalomanana devra-t-il se contenter d’une vice-primature au sein de l’Exécutif alors qu’il était le président démocratiquement élu?» se demande un partisan du président en exil. Depuis les derniers jours, à l’approche de la date du sommet, la mouvance Ravalomanana semble afficher une ferme volonté de placer la barre beaucoup plus haut. Cet état de fait laisse présager en tous cas une négociation de nouveau houleuse à Addis-Abeba.
L’impossibilité d’un consensus est dans l’air, une fois de plus. Car Marc Ravalomanana et ses partisans n’ont qu’un leitmotiv : « Pas question d’accepter un putschiste à la présidence de la Transition ». Pour leur part, les partisans de la HAT n’ont qu’une idée en tête : « Préserver les acquis». Et ce, après avoir finalement accepté de « sacrifier » Monja Roindefo invité actuellement à occuper d’autres postes dans la future nouvelle Transition « consensuelle ». Si les pourparlers aboutissent.