lundi , 20 mai 2024
enfrit
Les mesures prises par l'OUA font des vagues.

Quand les doyens d’Afrique mettent le holà

« Mauvaise surprise! », s »écrie Midi Madagasikara qui, manifestement, conteste les décisions « rétrogrades de l’organe central de l’Oua » auxquelles « la population malgache ne s’attendait pas ». Pour ce quotidien, « en demandant de nouvelles élections, l’OUA remet en cause le choix du peuple malgache et donne l’impression de vouloir à tout prix remettre en selle le président sortant ».

L’Express de Madagascar, plus nuancé dans « Madagascar chaise vide. Ravalomanana et Ratsiraka renvoyés dos-à-dos », explique longuement les raisons qui ont poussé les chefs d’Etat africains à prendre ces mesures relatives à la crise malgache. L’Express se demande également quelle sera la réaction de la communauté internationale dans son ensemble après Addis-Abeba et ce quotidien d’avancer
qu’ « il faudra attendre quelques jours pour savoir ce que cette décision à la Ponce Pilate, qui renvoie les deux hommes dos à dos, aura comme conséquencesur la scène internationale ».

Pour Madagascar Tribune, l’OUA fait preuve de « prudence et de neutralité dans le traitement de la crise malgache » même si « la réunion de vendredi à Addis-Abeba aurait pu aboutir à la reconnaissance du pouvoir Ravalomanana dont le dossier est bon ». Tribune essaie de jusitifier le refus de l’Afrique à reconnaître Marc Ravalomanana: « dans l’accession au pouvoir, les chefs d’Etat africains ne veulent pas que pour leurs oppositions, la rue devienne un boulevard ».

Dans ses analyses, le site wanadoo.mg, avance que face à la « solidarité entre présidents africains dévoilé par Dider Ratsiraka, il est fort probable que Marc Ravalomanana ne fera pas partie du cercle formé par les présidents francophones sous la houlette de la mère France ». Et Wanadoo de se poser la question comme beaucoup de malgache: « Est-ce une grande perte ? ».