mercredi , 1 mai 2024
enfrit
Le porte-parole du parti Tiako i Madagasikara estime que le projet de convention établi par le groupe international de contact sous l’égide de l’Union Africaine ne répond aucunement aux attentes de la mouvance pro-Ravalomanana. Il réfute tout principe d’exclusion lors de l’élection présidentielle.

Raharinaivo Andrianantoandro : « la proposition de l’UA ne nous convient pas »

La convention proposée par l’actuelle médiation internationale convient presque à tout le monde sauf au premier intéressé. Elle propose en effet que les anciens chefs d’Etat ou président de la République renoncent à se porter candidat lors de l’élection présidentielle. Comme il est le seul président qui demande la tenue d’une élection pour laisser les citoyens décider de l’issue de la crise politique à Madagascar, ce projet de texte a été perçu comme un moyen tacite d’écarter Marc Ravalomanana.

C’est donc sans surprise que la mouvance légaliste pro-Ravalomanana refuse d’emblée un tel accord. « Le fait que le président Ravalomanana n’a pas le droit de se présenter aux élections ne nous convient pas », clame Raharinaivo Andrianantoandro. Il réitère la position des légalistes contre toute forme d’exclusion. « Tous ceux qui le souhaitent devraient pouvoir se présenter aux élections», quitte à voir ceux qui aujourd’hui ne remplissent pas les critères.

Raharinaivo Andrianantoandro n’est pas contre la candidature de celui qui est actuellement à la tête de la transition lors du scrutin présidentiel. « Si Andry Rajoelina veut se présenter aux élections, nous n’y voyons aucun problème  ». Le président de la HAT qui n’a que 35 ans espère tailler une constitution de la République faite sur mesure pour avoir l’âge requis qui a toujours été de 40 ans. « C’est lui qui aurait menti à la foule en ayant déclaré qu’il n’allait pas se présenter », ironise le porte-parole du TIM.

« Ce qu’il y a c’est une consultation préliminaire… Il existe déjà des propositions concrètes et des projets de convention. Ce ne sont que des suggestions mais qui ont le mérite de permettre aux différentes parties de disposer d’un document de travail dans la préparation des négociations », rapporte Raharinaivo Andrianantoandro.

La mouvance légaliste pro-Ravalomanana n’est plus contre une transition. Elle souhaite toutefois que cette dernière soit démocratique et concertée. Le TIM exige entre autres un gouvernement d’union nationale dirigé par un premier ministre de consensus. « La transition n’est pas faite pour réaliser de grands projets mais pour emmener le pays vers les élections », insiste, Raharinaivo Andrianantoandro.