vendredi , 26 avril 2024
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Lors du premier conseil des ministres qu’il a dirigé, mercredi 29 janvier, le nouveau président a pris des décisions importantes au niveau de la présidence de la République. Il devait faire le ménage et se débarrasser des organismes et des personnalités trop rattachées à la présidence sortante de la Transition.

Rajaonarimampianina fait le ménage à la présidence

La Direction de la sécurité du Territoire (DST) et la Force d’intervention Spéciale (FIS) ont été démantelées. Car ce sont des entités qui ont essentiellement servi pour la stabilisation du régime de la Transition sous Rajoelina. Le communiqué du Conseil des ministres est sans ambages sur ce point : « Ainsi, la suppression de la Direction de la Sécurité du Territoire (DST) et de la Force d’Intervention Spéciale (FIS) dans ledit Décret a été opérée, étant entendu que ces deux Organes étaient nécessaires pour uniquement la gouvernance de la Transition ». Toutes les opérations musclées en faveur de la présidence de la Transition et plus particulièrement d’Andry Rajoelina ont été effectivement confiées à ces deux entités, considérées par beaucoup comme ayant servi de « police politique » au régime transitoire après le coup d’Etat de 2009. D’autant que les principaux éléments qui ont intégré ces entités sont des anciens mutins qui ont activement participé au coup d’Etat.

De même, le Secrétaire général de la présidence et le Directeur de cabinet sous Andry Rajoelina ont été limogés, sans que leur remplaçant ait été nommé. Cette décision s’expliquerait par le désir du nouveau président de se défaire au plus vite des proches collaborateurs de Rajoelina qui ont été soupçonnés d’avoir sciemment « saboté » l’investiture de Hery Rajaonarimampianina. Car l’organisation a été normalement prise en charge par l’équipe sortante alors que nombreuses anomalies avaient été constatées au stade de Mahamasina comme au palais d’Iavoloha.

D’autres mesures, pour éviter la tentation de la corruption durant la période de passation, ont été également prises en conseil des ministres, pour ne citer que la suspension d’octroi de licence dans le domaine de l’audiovisuel, de la pêche et des mines, ainsi que la suspension de vente et de mutation des terrains domaniaux.