dimanche , 28 avril 2024
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Sur fond de menace d'une motion d'empêchement au niveau de l'Assemblée nationale, le président malgache séduit la région Nord de Madagascar.

Ravalo au Nord : les chiens aboient?

Promettant un réel développement du pays, comme il a l’habitude de le faire ces dernières semaines, le président Ravalomanana a visiblement séduit la région Nord de Madagascar, où il effectue, actuellement, une visite en compagnie de son Premier ministre, Jacques Sylla, ainsi que de quelques personnalités diplomatiques. A la clef : la réhabilitation des infrastructures routières de la capitale de la vanille, la région de la SAVA, une région, auparavant, délibérément abandonnée à elle-même pour permettre à de gros bonnets d’avoir la mainmise sur la filière vanille.

Le président malgache affichait une volonté certaine de mobilisation pour faire évoluer la situation, alors que la menace d’une motion d’empêchement concoctée par ses adversaires plane déjà. C’est le président de l’Assemblée nationale, Auguste Paraina, un député proche du président Ravalomanana, qui a tiré la sonnette d’alarme, en appelant ses pairs, surtout les jeunes, à ne pas tomber dans le piège des « vieux loups » de la politique politicienne. Certains députés AREMA, le parti de l’ancien dictateur, Didier Ratsiraka, nient cependant leur implication dans ce projet de motion d’empêchement qui vise, selon des sources concordantes, malgré les difficultés, à renverser le nouveau pouvoir. Ravalomanana, lui, a préféré ne pas prendre en considération cette nouvelle tentative de déstabilisation, préférant s’expliquer sur ses « projets » pour la population de la SAVA en particulier, et celle de la Grande Ile en général.

Afin de convaincre les partenaires financiers de Madagascar, Marc Ravalomanana a pris l’habitude de conduire sur le terrain les personnalités diplomatiques, comme ce fut le cas, cette fois, pour le représentant de l’Union Européenne à Madagascar, M. Pierre Protar. Le financement des travaux de réhabilitation des routes de la région SAVA étant, en partie, financée par l’Union Européenne. Une occasion également, pour le président malgache qui a étrenné le boeing 737 « Repoblikan’ny Madagasikara » de convaincre ses partenaires de la nécessité de cette nouvelle acquisition du gouvernement.