dimanche , 28 avril 2024
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La participation du président Ravalomanana, au Sommet de la terre en Afrique du Sud met le point final au débat sur la reconnaissance internationale de son pouvoir.

Ravalo au Sommet de la terre : le sacre de l’ONU

C’est, dit-on, le jeu de l’arroseur arrosé. A trop vouloir isoler le nouveau président de la République de Madagascar, Marc Ravalomanana, l’Union Africaine (UA), malgré elle, a fini par s’isoler elle-même. La participation du président malgache au Sommet de la Terre, où l’on discute notamment de développement durable et d’environnement, devrait clore le débat sur la reconnaissance internationale de la légitimité de son pouvoir. Marc Ravalomanana qui, en raison de l’évolution du contexte politique malgache, n’a point voulu bousculer ses pairs africains, est cependant persuadé que son rapprochement d’avec l’UA n’est plus que question de temps. Des pays du continent, indépendamment de la position officielle de l’UA, ayant décidé d’entretenir des relations bilatérales avec la Grande Ile.

A la tribune de la rencontre de Johannesburg, Ravalomanana a réitéré la volonté de la classe dirigeante actuelle, à Madagascar, de faire évoluer la situation économique du pays vers un « développement rapide » ainsi que son attachement à une protection plus efficace de l’environnement. « Mon pays est probablement le premier pays intéressé par le thème relatif à la protection de l’environnement. En effet, la Grande Ile est considérée comme un sanctuaire de la nature. Sa faune et sa flore présentent un endémisme exceptionnel » a-t-il soutenu avant de poursuivre « C’est pourquoi nous sommes acquis à l’idée de création d’une agence mondiale de l’environnement. »

La crise politique que vient de vivre la Grande Ile a laissé des traces. Mais l’heure de la reconstruction a sonné. Et à ce propos, Marc Ravalomanana devait souligner que  » le peuple malgache est décidé à se tourner résolument vers l’avenir. » Il poursuit : « Mon gouvernement a la ferme volonté d’assurer un redressement rapide de notre économie. » Le président malgache a ensuite souligné que « Pour la réussite de cette politique de reconstruction nationale, le gouvernement a adopté un code de conduite basé sur les principes suivants : – le respect de la démocratie et des droits de l’Homme; – la restauration de l’Etat de droit; – la bonne gouvernance. »

Le Sommet de Johannesburg fut une première occasion pour Ravalomanana de participer, en tant que président de la République de Madagascar, à une rencontre internationale. Son départ de la Grande Ile, samedi 31 août, a été des plus discrets, sans doute pour des raisons de sécurité. Invité par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Koffi Annan, il a tenu, en compagnie de quelques membres du gouvernement et de proches collaborateurs, à participer à la rencontre. Une occasion également pour lui, au cours de ce baptême de feu, d’échanger des points de vue avec ses pairs Africains et Européens.