dimanche , 5 mai 2024
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Après la tentative d?envoi de mercenaires, le Président Ravalomanana a déclaré officiellement par le biais de son porte parole Moxe Ramandimbilahatra ne plus vouloir négocier avec Didier Ratsiraka.

Ravalomanana ne veut plus négotier !

C?est officiel, le Président Ravalomanana ne se rendra pas au sommet d?Addis Abeba prévu ce 21 juin à Addis Abeba bien que les invitations aient été lancées à son endroit et à son rival Didier Ratsiraka depuis samedi. Le nouveau régime déclare qu?il ne peut plus négocier avec ce dernier qu?il appelle « Président des terroristes ».
L?histoire de l ?avion français FALCON 900 transportant les 12 mercenaires a complètement chamboulé l?énième tentative de médiation de l?OUA. Bien avant le refus du Président malgache de ne pas participer à ce sommet, le Secrétaire Général Amara Essy a proposé un report pour une raison non encore expliquée

« La négociation n?est plus possible. Il est prouvé que l?ancien Président Ratsiraka est un terroriste pur et dur. Il ne faut plus que la communauté internationale pousse le Président élu Ravalomanana aux pourparlers d?Addis Abeba, surtout la France » interpelle un proche du Président Ravalomanana. Contrairement à cette hypothèse, la France, elle, encourage encore les deux rivaux à se retrouver sur une même table ronde à Addis Abeba et espère que « la réunion de l?organe central de l?OUA débouchera sur un accord entre les deux parties malgaches » selon le Quai d?Orsay. Cette position française est vivement critiquée dans la presse audiovisuelle malgache. « Didier Ratsiraka est un terroriste tout comme Ben Laden. Aucun pays n?a jamais encouragé la communauté internationale, en l?occurrence la France, à négocier avec ce dernier, vu les actes terroristes qu?il commet partout. La solution ne réside pas forcément dans la négociation » commente un auditeur d?une radio privée.

La France soupçonnée

La France se trouve actuellement dans une situation embarrassante devant cette tentative de coup d?Etat achoppée. Sa défense est encore floue bien qu?elle se défende de temps à autres. « Qui ou quel pays se cache derrière l?Amiral Ratsiraka ? Qui l?a aidé à récruter ces 12 salopards français ?». Voilà les premières questions auxquelles aucun journaliste ne veut apporter une réponse définitive. L?ancien Président Ratsiraka, lors de son départ de Tamatave pour Paris, avait déclaré qu?il partirait pour chercher une solution à la crise malgache, pour le bien du peuple. Il l?a effectivement trouvé mais c?était des mercenaires finalement retournés à l?envoyeur.

La deuxième question qui fait porter des soupçons sur la France est que sa police aéroportuaire n?a pas pu empêcher le décollage de cet avion FALCON 900 et n?a pas pu identifier les passagers « commandos » déjà interdits de séjour à Madagascar, leur destination finale et le motif de leur voyage qui devrait être indiqué dans leur passeport. D?autant plus que l?appareil part d?un aéroport militaire français où le décollage et les formalités devraient être très stricts.

Cette « bévue » de l?Amiral Ratsiraka met son rival Ravalomanana dans une bonne position vis-à-vis de la communauté internationale. Même si réunion à Addis Abeba il y avait, cette histoire de mercenaires resterait indélébile dans l?esprit des médiateurs. A moins qu?ils n?ignorent cet acte « salopard ».