Réconciliation nationale : Le FFKM dénonce la pratique politique dans le pays

C’est parti pour cinq jours de réunions au Centre de Conférence internationale d’Ivato. La rencontre, qui se déroule du 28 avril au 2 mai, s’inscrit dans le cadre du processus de réconciliation nationale relancée par les chefs d’églises du FFKM. « Nous avons été sollicités par des groupements politiques et des associations de la société civile, mais ce n’est pas nous qui avons pris l’initiative de conduire ce processus » a répondu le président en exercice du FFKM, le pasteur Lala Rasendrahasina, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence. Il répondait ainsi à leurs détracteurs qui les en veulent, en tant que prélats de se mêler de la vie politique dans le pays. Ces critiques émanent surtout, au cours des derniers temps, des partisans de l’ancien chef de la Transition, Andry Rajoelina, qui ne participe pas à la rencontre.

La consultation nationale actuelle est la suite logique des récentes consultations régionales, mais aussi la suite de la série de rencontre entre le président malgache et les quatre anciens chefs d’Etat du pays.

La réunion d’Ivato a constitué également une occasion de dénoncer la pratique politique dans le pays. « C’est la politique qui est à l’origine des maux de ce pays » a continué le pasteur Rasendrahasina. Dans la même foulée, l’actuel président malgache, Hery Rajaonarimampianona, a reconnu que « la réconciliation entre Malgaches est nécessaire même s’il n’y a pas eu de guerre civile dans le pays, car les conséquences des crises politiques répétitives s’avèrent aussi néfastes que celles d’une guerre ».

Deux anciens présidents, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, figurent parmi les quelque 1800 participants à la rencontre d’Ivato. Par contre, deux autres anciens présidents, Albert Zafy et Andry Rajoelina, ont décidé de ne pas y participer, sans avoir apporté les motifs de leur retrait du processus. Les 1800 participants sont issus des 22 régions de la Grande Ile.

J.R