lundi , 29 avril 2024
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La SADC veut relancer sans attendre le processus pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel à Madagascar. Une fois de plus, c’est la solution politique via un dialogue inclusif qui est privilégié. L’autre option qui pourrait être militaire n’est pas encore d’actualité.

SADC – Crise malgache : l’option dialogue version rapide et inclusive

Les cinq chefs d’Etat réunis à Johannesburg appellent les parties ou les mouvances concernées par la crise politique malgache à « s’engager à une résolution négociée pacifique ». Le président sud-africain Jacob Zuma a 

Pour la SADC, il est urgent de débloquer la situation dans la Grande Ile après l’échec enregistré jusque-là par la médiation du groupe international de contact sous l’égide de l’Union Africaine. L’organisation régionale appelle toutes les mouvances à revenir au dialogue et à s’abstenir de recourir à des solutions violentes susceptibles de « saper les efforts en cours pour ramener l’ordre constitutionnel ». 

« Restons-en au processus de paix ». Cette déclaration du roi Mswati III du Swaziland éclipse pour le moment l’option militaire qui a été évoquée ces deux dernières semaines. La SADC insiste sur le dialogue mais va adopter d’autres stratégies pour aller plus vite et surtout arriver à une conclusion. 

L’organisation régionale veut bien « promouvoir activement le dialogue » mais demande aussi aux acteurs politiques malgaches d’exprimer rapidement une volonté dans ce sens. « Le sommet a exprimé sa sérieuse inquiétude devant la détérioration de la situation politique à Madagascar, principalement caractérisée par une hostilité exacerbée entre les différents groupes politiques ». 

La SADC reste optimiste en ayant conscience de la réticence des parties malgaches lors du dialogue initié par le Groupe internationale de Contact. Elle est aussi très critiquée à Madagascar depuis sa condamnation du changement anticonstitutionnel de gouvernement. Le fait d’avoir déjà suspendu la Grande Ile lui enlève de la légitimité dans la médiation selon la mouvance Rajoelina. 

Le fait que la SADC veut s’en tenir à une solution politique et pacifique de la crise malgache malgré la suggestion d’une option militaire venant du COMESA et de quelques pays membres, devrait détendre l’atmosphère. Par ailleurs, la tenue de ce sommet extraordinaire a alimenté la crainte d’une intervention de la Brigade internationale. 

La résolution de ce Sommet de Johannesburg  est un demi-échec pour Marc Ravalomanana qui voulait une action urgente pour faire pression sur le régime putschiste. Il reste pour les légalistes à espérer que le « dialogue inclusif » prôné par la SADC implique le retour au pays du président élu.