mardi , 14 mai 2024
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Les parlementaires Malgaches quittent pour quelques semaines l'Assemblée nationale et le Sénat à la suite d'une session extraordinaire, avec le sentiment d'un devoir accompli.

Sénat et Assemblée nationale : Détaxation et investissements étrangers autorisés

Le rendez-vous est donné pour fin septembre en vue, cette fois, d’une session ordinaire qui sera essentiellement axée sur l’examen du projet de budget pour 2004. Les commentaires vont toujours bon train mais les députés et Sénateurs ne pensent visiblement pas avoir trahi la confiance des électeurs en adoptant, sans faire d’histoire, les cinq projets de loi que leur a soumis le gouvernement. Ce, malgré un lobbying qui n’aurait pas lésiné sur les moyens pour barrer la route à la nouvelle réforme, surtout celle relative à la possibilité d’acquisition de propriété foncière pour des investisseurs étrangers. 


La session parlementaire extraordinaire a donc pris fin mardi 26 août, mais les députés et Sénateurs seront une nouvelle fois convoqués, dès septembre,  pour une autre session ordinaire. La cérémonie de clôture officielle de la session, au niveau de l’Assemblée nationale, s’est déroulée comme prévu durant la matinée du mardi. Les parlementaires malgaches viennent d’adopter, au cours de la session extraordinaire, les cinq projets de loi soumis par le gouvernement pour concrétiser les déclarations présidentielles de fin juillet à propos, notamment, de la détaxation d’un certain nombre de produits de consommation et d’équipements industriel et agricole.


Et puisque le gouvernement n’a présenté, depuis l’adoption des cinq projets de loi, aucun autre texte législatif, les parlementaires quittent momentanément le Sénat et l’Assemblée nationale avec le sentiment d’avoir accompli leur mission, comme certains d’entre eux n’hésitent pas, aujourd’hui, à le témoigner. Les débats sur l’opportunité de l’adoption des projets de loi qui ont fait l’objet de la session extraordinaire n’en sont pour autant pas moins passionnés. L’opposition accusant le régime de « vendre la patrie » à des étrangers, moyennant la nouvelle législation foncière. L’Exécutif, lui, continue de défendre l’idée de la nécessité de « booster » les investissements directs étrangers pour promouvoir la croissance économique.


Vers fin septembre, les parlementaires malgaches, conformément à la Constitution, se pencheront sur la loi de finances 2004 au cours de la deuxième session parlementaire ordinaire. Si pour les grandes réformes proposées par le gouvernement, à travers les cinq projets de loi qui viennent d’être adoptés, les parlementaires ne voulaient point se montrer revêches, l’on ne sait quel tempérament ils vont réserver au projet de budget du gouvernement pour l’année 2004. L’Assemblée nationale, on le sait, est largement dominée par le parti présidentiel TIM. Mais alors que la Chambre haute à majorité AREMA, le principal parti de l’opposition, a quelque peu inquiété des proches du régime, les Sénateurs semblent préférer adopter un profil bas en évitant de devenir le goulet d’étranglement aux différents projets de réforme de l’Exécutif.