vendredi , 10 mai 2024
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Le parlement malgache se réunit en session ordinaire. Une occasion pour le président de la Chambre basse de lancer un nouvel appel pour une meilleure pratique politique.

Session parlementaire sous le signe d?une nouvelle pratique politique

La cérémonie d?ouverture de la session ordinaire de l?Assemblée nationale, comme le veut la nouvelle tradition, a débuté mardi 4 mai par une brève séance de prière. A l?occasion, le député Faharo, en signe de protestation, a préféré sortir de la salle de réunion. Le président de la Chambre basse et le pasteur Emilien Razafiarison restent sereins.


La session parlementaire durera au maximum 90 jours et au minimum 60 jours, conformément aux dispositions de la Constitution. Au sénat, la cérémonie d?ouverture de la session s?est tenue l?après-midi du 4 mai, quelques heures après celle de la Chambre basse. Les parlementaires malgaches, au cours de la nouvelle session, auront à se pencher sur quelques projet ou proposition de loi dont, vraisemblablement, la proposition de loi d?amnistie du groupe parlementaire SPDUN, une proposition de loi concoctée en faveur des détenus de la crise de 2002 depuis quelques semaines.


Dans le vent également, une éventuelle motion de censure contre le gouvernement Jacques Sylla, une motion qui, compte tenu de la domination du parti présidentiel TIM à l?Assemblée, n?a toutefois que peu de chance d?aboutir. Le parlement est cependant considéré comme le lieu par excellence où la démocratie doit s?exercer. Et dans son discours d?ouverture, le président de l?Assemblée nationale, Jean Lahiniriko, devait interpeller la classe politique sur la nécessité d?une nouvelle pratique qui respecterait  » les normes « . Qui se sent morveux se mouche. L?on connaît en effet la vieille habitude de la classe politique à la méthode insurrectionnelle et, dans le même temps, à la lutte de pouvoir. Mais, en marge de la cérémonie d?ouverture, les opposants radicaux ont déjà annoncé la couleur. Evoquant en privé le régime Ravalomanana, le député Jao Jean, par exemple, parle d?un régime  » en passe de tomber « .


La politique politicienne ne peut donc être éludée bien que le principal objet de la première session parlementaire de l?année, au vu de la loi fondamentale, soit axé sur le rapport d?activités du gouvernement. Ce qui constitue par ailleurs, pour les députés les plus virulents, une occasion d?en découdre. Car, deux ans après sa prise de pouvoir, la nouvelle classe dirigeante n?a visiblement pas fait que des heureux.