vendredi , 10 mai 2024
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La formation politique de l'ancien président Didier Ratsiraka, l'AREMA, sera présente aux législatives, mais, le parti, dorénavant, est profondément divisé.

SPECIAL LEGISLATIVES: L’AREMA plus que jamais divisé

Le spectre de la scission menace le principal parti de l’opposition, l’AREMA, le parti de l’ancien président Didier Ratsiraka. Si la participation ou non de cette formation politique, aujourd’hui, ne fait plus l’ombre d’un doute, le débat semble maintenant focalisé sur son propre avenir.

A la fin de semaine, en effet, le Secrétaire national adjoint du parti AREMA, Pierre Raharijaona, a confirmé la participation de son parti aux élections législatives du 15 décembre. Une journée auparavant, cependant, des membres du parti, et non des moindres car parmi eux se trouvent également des figures de proue, ont signé un manifeste s’opposant à l’organisation des élections  de décembre. Les motifs évoqués sont, sans surprise, ceux déjà  évoqués, depuis plusieurs mois, par le Comité pour la réconciliation nationale (CRN) à la tête duquel se trouvait notamment l’ancien président Albert Zafy qui, à travers la signature du manifeste contre l’organisation du scrutin du 15 décembre, confirme sa place dans l’opposition. Ces motifs sont essentiellement liés au contexte politique actuel à Madagascar. A savoir la poursuite des arrestations, dans le cadre de la crise malgache, et les préparations matérielles du scrutin.


L’ancien député, Pierre Raharijaona, en faisant une déclaration tonitruante le samedi 16 novembre, va à l’encontre du manifeste signé la veille par ses proches collaborateurs au nom du parti AREMA. Il a confirmé, au cours des prochaines législatives, la présence de son parti dans 132 circonscriptions électorales et a, à juste titre, rappelé qu’il n’est plus possible, matériellement, de retirer les candidatures déjà réceptionnées par l’administration. Ses collaborateurs, eux, ont, très récemment, interdit l’utilisation de l’emblème du parti pour les législatives.


Le Secrétaire national du parti AREMA, Pierrot Rajaonarivelo, actuellement à l’étranger, lui, se range plutôt du côté de ceux qui, compte tenu de la situation actuelle à Madagascar, décident de boycotter les élections. Sauf que, paradoxalement à ses déclarations, les militants avaient décidé de se porter candidats en vue des législatives. Et ceux qui ne se sont pas présentés au titre de l’AREMA l’ont fait, finalement, sous l’étiquette indépendante.