lundi , 6 mai 2024
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Face aux attaques verbales de l'opposition, le chef du gouvernement prend la défense de son équipe et lance une campagne de sensibilisation sur les nouvelles mesures économiques qui viennent d'être mises en vigueur.

Sylla défend les nouvelles mesures économiques gouvernementales

 Ce fut dans la région sud de la Grande Ile, à Toliara, que le Premier ministre malgache ainsi que quelques membres de l’Exécutif ont entamé une campagne de contre-offensive argumentaire au sujet des nouvelles mesures économiques gouvernementales. Inaugurant quelques réalisations d’infrastructures dans cette ville du sud, Jacques Sylla, comme il avait d’ailleurs commencé de le faire dans la capitale, devait s’ériger en farouche défenseur de la détaxation et de la l’octroi, désormais possible, de titre foncier à des investisseurs étrangers désirant s’implanter à Madagascar.


Les interventions du Premier ministre étaient axées sur des précisions à propos des nouvelles mesures économiques. L’argument de l’opposition sur l’octroi de terrain aux investisseurs étrangers, depuis l’adoption de la nouvelle mesure, consistait essentiellement à remettre sur le tapis un vieux débat : la vente de terre à des étrangers est considérée comme un crime de lèse-patrie. Au demeurant, une trahison. Pour répondre à ces attaques, le Premier ministre Sylla a, notamment, apporté les précisions nécessaires pour la compréhension de la nouvelle législation foncière. Les étrangers ne seront autorisés en effet à acquérir, au maximum, qu’un terrain de 3 hectares. L’acquisition de terrain pour des étrangers ne concerne, par ailleurs, que les secteurs du tourisme, de l’industrie, du commerce et des banques. Celui de l’agriculture, nécessitant une superficie plus importante, en est exclu.


L’Exécutif est persuadé que des balises ont été mises en place pour que les nouvelles décisions économiques ne lèsent, au bout du compte, les autochtones. Reste cependant à savoir si, dans deux ans, elles permettent, selon les prévisions les plus optimistes, de doubler effectivement les investissements directs étrangers dans la Grande Ile. D’autant que, sur un autre plan, la rigueur gouvernementale à l’égard de certains entrepreneurs est, a priori, vue comme une initiative dissuasive pour des nouveaux investisseurs. Mais à ce sujet également, les avis ne sont pas forcément identiques.