lundi , 6 mai 2024
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Le président malgache poursuit son périple aux Etats-Unis, où il a rencontré le Secrétaire d'Etat américain Colin Powell, tandis qu'au pays, sur le terrain, son Premier ministre multiplie les descentes sur le terrain et met les mains à la pâte.

Sylla, Ravalomanana : deux hommes sur deux fronts

L’information émane de la radio nationale malgache, le président Marc Ravalomanana, dans le cadre de son périple aux Etats-Unis, a eu une entrevue d’environ 35 minutes avec le Secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, le 27 mai. Les deux parties avaient eu l’occasion de faire un tour d’horizon de la coopération entre la Grande Ile et les Etats-Unis, sous les auspices de l’Ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, madame Wanda Nesbitt, et de celui de Madagascar à Washington, Narisoa Rajaonarivony, l’ancien vice-Premier ministre du premier gouvernement de Ravalomanana. Son court séjour au pays de l’oncle Sam est une occasion pour Ravalomanana de nouer des liens à caractère, cette fois, économique. L’envoyé spécial de la radio nationale a fait mention d’une rencontre du président malgache avec des entrepreneurs américains qui, selon Ravalomanana, seraient prêts à « investir » à Madagascar mais attendent encore le meilleur moment pour passer à l’acte.


L’intervention du président malgache à la trentième conférence du « Global Health Council » dont il est l’invité d’honneur est, par ailleurs, programmée le jeudi 29 mai.


L’économie d’abord


Sur un autre front, le Premier ministre malgache, Jacques Sylla, fait face aux affaires nationales et se voit dans l’obligation de mettre la main à la pâte, en multipliant les descentes sur le terrain. Après une tournée à Ambatondrazaka, le grenier à riz de Madagascar, il s’est rendu l’après-midi du 27 mai sur le lieu d’un incendie survenu le 24 mai et ayant réduit en cendre des marchandises et des outils industriels d’une valeur estimée à plusieurs milliards de francs malgaches dans une zone industrielle dénommée Forello, au sud d’Antananarivo, la capitale. Le Premier ministre avait tenu une réunion de travail avec les principaux concernés par le drame, dans le but, affirme-t-il, de trouver les moyens idoines d’éviter, à l’avenir, ce genre de catastrophe. Car, qu’on le veuille ou non, c’est l’économie qui, à terme, en sera la principale victime.


Il a été décidé, entre autres, à l’issue de la rencontre d’interdire, d’abord, l’incinération des produits de rebut dans l’enceinte même des entreprises. L’administration, elle, devra de son côté mobiliser son arsenal juridique pour faciliter la commercialisation de ces produits qui, néanmoins, peuvent être recyclés. Selon l’hypothèse la plus plausible en effet, le feu aurait été provoqué par un incinérateur utilisé par une entreprise de confection située à côté des unités incendiées.