lundi , 29 avril 2024
enfrit
La démarche consiste à s'opposer à une élection "précipitée" qui risque de conduire le pays vers une nouvelle crise post-électorale. Les initiateurs du mouvement contre les élections de 2013 ne s'opposent pas pour le plaisir à la consultation électorale. Au contraire, ils sont convaincus que la crise politique malgache devra déboucher tôt ou tard sur des élections, mais ils dénoncent le fait que l'élection présidentielle soit organisée dans un contexte cacophonique qui ne permettra guère de mettre un terme au conflit politique qui a perduré depuis cinq ans.

Un front contre les élections de 2013 se met en place

Chose curieuse, un candidat confirmé à la présidentielle, Tabera Randriamanantsoa, fait partie du nouveau front contre les élections. Il précise: « je suis candidat mais je suis pour une élection bien organisée mais pas une présidentielle organisée à la va-vite ». De nombreux hommes politiques sont regroupés au sein du « front contre les élections précipitées ». On peut citer, Alain Andriamiseza, Mektoub Omar El Camille, Riri be, Henri Lecacheur etc. Ils se sont limités, lors d’un rassemblement, à l’espace Mon goûter, en périphérie de la capitale, à un appel solennel à l’endroit de la population pour qu’elle refuse le « rafistolage » pour tenter de mettre un terme à la crise politique. La Communauté Internationale a été montrée du doigt, car c’est elle qui est à l’origine du « forcing » actuel, d’après les propos des membres du front. Reste à savoir si, à un mois du premier tour de l’élection présidentielle, le nouveau front dispose des moyens nécessaires pour bloquer le processus.