dimanche , 5 mai 2024
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Chaque crise politique est, sur la plan économique, dévastatrice à Madagascar. Mais cela n'a jamais empêché les politiques d'agir à leur guise.

Un taux de croissance économique de -5% en 2009

Selon les membres du Cercle de réflexion sur l’économie à Madagascar, une entité regroupant notamment des universitaires, le taux de croissance économique de la Grande Ile en 2009, une année marquée par la crise politique, a été de -5%. De quoi réjouir pourtant des partisans du régime putschiste, car en 1991, une année de grève générale, le taux de croissance a été de -6% et en 2002, marquée par une crise politique post-électorale, ce taux a été de -11%.

En 2009, la croissance économique a été en partie « soutenue » par la croissance de 5% dans le secteur agricole et une croissance de 8% dans le secteur de la technologie de l’information et celui des télécommunications. L’industrie a été la plus grande victime de la crise avec un taux de croissance négatif à l’exception de l’industrie « extractive » boostée par les investissements de Sherritt et de QMM, deux multinationales qui opérent respectivement dans l’extraction de nickel et de cobalt (Centre-Est) et d’ilménite (Sud-Est).

La crise politique de 2009 a été en outre marquée par une perte d’emploi dans différents projets de développement financés par des aides extérieurs. Il s’agit de projets qui ont permis à de nombreux jeunes diplômés malgaches de se caser, avec un niveau de salaire dépassant largement, en général, celui des entreprises .

Les travaux d’infrastructure et les grands chantiers qui ont soutenu le développement économique de quelques localités au cours des dernières années ont par ailleurs disparu en 2009.

Pourtant, on en n’a pas encore fini avec le chômage. La suspension de l’AGOA  a entraîné une vague de licenciement dans les entreprises exportatrices vers les Etats-Unis. Une situation qui fait encore partie de la réalité quotidienne actuellement.