lundi , 29 avril 2024
enfrit
La victoire écrasante du parti présidentiel TIM se traduira logiquement par un remaniement de l'actuel gouvernement. Lequel, à la suite de la récente crise, est toujours considéré comme un gouvernement de réconciliation nationale.

Vers un remaniement du gouvernement

 

C’est désormais indiscutable, le parti présidentiel TIM obtient la majorité absolue des sièges à pourvoir au niveau de la future Assemblée nationale, avec plus de 100 députés élus d’après les résultats officieux. Ce qui, naturellement, conduira à un remaniement du gouvernement où la nouvelle majorité au sein de la Chambre basse sera prise en compte. Car, depuis la fin de la crise politique, beaucoup semblent avoir oublié que le gouvernement actuel est un gouvernement de réconciliation qui comprend des anciens collaborateurs, classés « modérés », de l’ancien président Didier Ratsiraka. L’existence d’une nouvelle majorité devrait, théoriquement, se traduire ainsi par la nomination d’un gouvernement où le parti présidentiel constituera l’essentiel des maillons de la chaîne.



Au cours de sa récente visite à l’île Maurice, le président Marc Ravalomanana avait laissé entendre à ses interlocuteurs que, dorénavant, la question de la réconciliation nationale est devenue une question subsidiaire. Priorité maintenant est donnée aux actions de développement. Et pour ce faire, il faudra mettre sur pied un gouvernement qui pourra agir librement, avec le soutien d’un parlement apte à coopérer de façon consensuelle. Les observateurs politiques s’attendent ainsi, dès la prochaine publication des résultats officiels du scrutin législatif par la Haute Cour Constitutionnelle, à des nominations de nouveaux membres du gouvernement. Ce qui, dans le même temps, permettra aux ministres élus députés, une fois nommés ministre de nouveau, de laisser soigneusement leur siège de parlementaire à leur suppléant. Et ce futur gouvernement sera, cette fois-ci, appelé à concrétiser les programmes présidentiels.



L’on pourrait s’attendre donc à ce que la situation politique, à Madagascar, se présente sous de nouvelles formes début 2003. Car le TIM, le parti du président Marc Ravalomanana vient de voler la vedette à toutes les formations politiques en obtenant, provisoirement d’après les résultats officieux, une majorité écrasante au niveau de la Chambre basse.