mardi , 30 avril 2024
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Suite à la violence « policière » qui a fait des blessés et des destructions de matériels d’une station radio privée, samedi 15 mai 2010, le commandant de l’Emmo Reg, le col Richard Ravalomanana a assumé la responsabilité de ces forces de l’ordre qui selon lui, était en mission officielle. Les éléments qui ont agi comme des « gros bras » étaient venu arrêtés l’opposant à la HAT Ambroise Ravonison.

Violence au studio de Fréquence Plus, Le col. Richard Ravalomanana assume mais justifie

Le commandant de la gendarmerie de la région Analamanaga a reconnu la « faute » des forces de l’ordre qui a littéralement pris d’assaut le studio de la radio Fréquence plus. Harcelé par les journalistes, il a demandé à ces derniers de faire preuve d’objectivité et ne pas être influencés par la solidarité envers des confrères. Qu’en est-il alors selon ce colonel rompu à l’art de la propagande. Il s’agit bien des éléments des forces armées mais en tenue civile.

S’agit-il de policiers, de militaires, de gendarmes, d’un groupe mixte ? Qui les a envoyés ? Le colonel Ravalomanana refuse de donner des précisions. « Il ne faut pas qu’il y ait des éléments d’un ou d’un autre dans les forces armées, je confirme que les forces armées ne sont pas divisées », a déclaré le commandant de l’Emmo Reg Analamanga. Selon lui lu, ce sont les journalistes qui insinuent cette division en disant par exemple qu’il y a des éléments d’Alain Ramaroson. Ce faux général de la HAT semble être à la tête d’une petite armée et usurperait des prérogatives des forces de l’ordre en utilisant son titre de président de la commission défense. Il s’est même rendu à Iavoloha lors de la rencontre du président de la HAT avec les commandants des forces armées mais a été refoulé à l’entrée.

Pour revenir aux « assaillants » de Fréquent plus, samedi dernier aux cités des 67 ha, le colonel Ravalomanana se contente de dire qu’ils avaient un mandat d’arrêt signé par le tribunal contre Ambroise Ravonison. Ce mandat d’arrêt leur donnait-ils le droit d’arrêter d’autres opposants qui se trouvaient dans le même studio et qui ont participé à un débat contradictoire ? En tout cas, les deux membres de la mouvance Zafy, les docteurs Ramiandrisoa et Razafindrakoto qui ont aussi été tabassé et emmenés de force ont été relâchés.

Peut-on pénétrer de force dans un studio de radio en pleine émission, fracassant des matériels et blessants des techniciens, un journaliste et les invités. Le colonel Ravalomanana justifie cet acte de violence policière. « Il y avait la présence de gros bras autour du lieu et les forces de l’ordre ont dû faire de la dissuasion », tente-t-il d’expliquer. Il ne condamne pas de facto l’acte et ne parle pas de bavure. « Il y a une enquête, on déterminera s’il y a la responsabilité des individus ou la responsabilité de l’Etat », poursuit le colonel. Il se rattrape très vite : « quand je parle de l’Etat, ce n’est pas la HAT mais les forces de l’ordre ». Selon lui, s’il y a une responsabilité à endosser, elle le sera par les commandants des armées comme le chef de l’Etat-major ou le commandant de la gendarmerie.

Face au mécontentement de l’opinion sur cette énième violence de l’Etat HAT qui a envoyé des hommes en tenue civile procéder à une arrestation musclée d’un opposant, il a été urgent de sauver les apparences. L’incontournable colonel Ravalomanana a dû intervenir dimanche sans avoir eu le temps d’enfiler la chemise, cravate et blouson bleus, la tenue d’hiver des gendarmes. Le commandant de l’Emmo Reg, la force qui intervient pour mâter les manifestations d’opposition, est apparue bien endimanché, habillé d’un costume, chemise et cravate en gris satiné.