dimanche , 5 mai 2024
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Le maintien du Directeur général de la Douane à son poste n’a pas été dirigé par une frange des employés qui réclament du changement. A peine réinstallé, Vola Razafindramiandra est déjà contesté par des employés qui exigent des autorités de la transition son limogeage.

L’administration de douane bloquée pour cause de grève

Les employés de la douane continuent de faire pression sur les autorités de la transition pour faire limoger le Directeur général Vola Razafindramiandra. Un ultimatum de 48 heures a été donné pour que le ministère des Finances s’exécute avant qu’une grève générale ne soit déclenchée. Pour maintenir la pression, de nombreux services des douanes dont ceux d’Antananarivo ont déjà cessé de fonctionner, lundi.

La revendication est tout simplement politique. Ces employés grévistes estiment qu’un changement de pouvoir et de manière de gouverner doit nécessairement aboutir à changer les hommes à la tête des administrations. Ils accusent leur Directeur général d’avoir détruit la douane. Une affirmation gratuite et non fondée puisque le ministre des Finances lui-même a reconnu qu’aucun dossier douteux n’a été trouvé pour justifier un limogeage.

Si le ministre Benja Razafimahaleo prône la continuité de l’administration, c’est qu’il est conscient de l’efficacité de la reforme douanière entreprise dernièrement sous la houlette de Vola Razafindramiandra. La décision de ce maintien a été prise alors qu’une partie des employés affichait déjà son opposition. C’est la quatrième fois que l’homme se voit confier la direction de la douane malgache depuis 1994.

La récupération politique des prétendues gabegies et mauvaise gouvernance à la direction des douanes n’a pas suffi pour justifier le limogeage de Vola Razafindramiandra. Le Directeur général a été suspendu après la prise du pouvoir par les autorités de la transition. Finalement, les insinuations sur son implication dans les affaires dans lesquelles le nouveau gouvernement essaie d’épingler le président Ravalomanana sont sans fondement.

Les employés grévistes promettent de réparer le dégât causé par l’arrêt de l’administration de la douane aussitôt leur revendication satisfaite par les autorités de la transition. Pour l’heure, le mot d’ordre est la solidarité afin de rallier tout le personnel à leur cause. Les grévistes se défendent de mettre un bateau dans les roues du gouvernement de la transition et clame haut et fort leur position politique favorable à la HAT.