samedi , 4 mai 2024
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Le paradoxe sur la participation ou non de la mouvance Ravalomanana aux négociations pour une charte de la transition persiste. La réticence du président en exil ne décourage pas ses émissaires qui entrevoit un espoir dans ce qui est toujours des discussions préliminaires.

Négociation : il y a toujours de l’espoir, selon Fetison Andrianirina

Fetison Andrianirina, le représentant de la mouvance Marc Ravalomanana est habitué à être interrogé sur le pourquoi de sa présence au Carlton dans le cadre des négociations politiques sous l’égide du Groupe de contact international. « Si nous sommes là, c’est qu’il y a de l’espoir… on se dirige déjà vers un compromis », affirme-t-il avec optimisme. « On traite toujours des mêmes thèmes mais le plus important est de voir comment on peut mener à termes les négociations », ajoute-t-il.

Les légalistes et pro-Ravalomanana ne font pas un secret des discussions avec les autres mouvances. « Pour nous, il s’agit de voir comment faire revenir Marc Ravalomanana au pays, comment le faire participer à la résolution de la crise », a expliqué Fetison Andrianirina. Il a déclaré que la mesure à adopter pour le cas de Andry Rajoelina avec tout ce que ce dernier a fait, reste à déterminer.

Celui qui s’est autoproclamé président de la Haute autorité de la transition devrait-il bénéficier du même statut spécifique que l’on va réserver aux anciens chefs d’Etat. « Le plus important, c’est qu’il y a la réconciliation à Madagascar pour qu’il n’y ait plus de conflits politiques », assure Fetison Andrianirina.

Malgré l’annonce de la condamnation de Marc Ravalomanana par la ministre de la Justice de la transition, les mouvements légalistes et anti-HAT continuent à prendre de l’ampleur au Magro et dans la périphérie d’Antananarivo. Les manifestants revendiquent toujours le retour au pays du président élu et le rétablissement au plus vite de l’ordre constitutionnel.

La mouvance Ravalomanana est pour le moment la seule à être prête à passer l’épreuve des urnes pour mettre fin à la crise politique dans le pays. Ce qui rend les négociations difficiles car la transition ne sera pas un simple passage vers de nouvelles élections. Andry Rajoelina a déjà fait part de son intention de gouverner le pays comme s’il avait été investi d’un mandat électif. Ce qui rend effectif le… coup d’Etat.