samedi , 4 mai 2024
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Une centaine de présumés voleurs de zébus ont été massacrés par les villageois dans le Sud de Madagascar, en proie depuis plusieurs mois au phénomène "dahalo". Les images qui viennent du Sud sont atroces, avec des corps gisant par terre, maculés de sang. Une simple délation suffit pour qu'un homme soit tué par lapidation ou à coup de machette. Les dirigeants de la Transition tardent à réagir, face à la tuerie. Les dahalo, eux, sont également de plus en plus violents et s'attaquent aux militaires. Les leaders politiques s'en inquiètent, tout comme la majorité de la population.

Tuerie dans le Sud de Madagascar: « La conséquence d’une sous-administration » selon Manandafy Rakotonirina

Ce genre de phénomène relève tout simplement de la « sous-administration » selon Manandafy Rakotonirina du parti MFM. Il estime que le régime de Transition est incapable de restaurer un véritable Etat de droit, entraînant logiquement le pays dans l’anarchie.

Pour leur part, les dirigeants de la mouvance Marc Ravalomanana réclament la démission du ministre des Forces armées et du ministre de la Justice, après la tuerie de la région du sud de Madagascar. A Belo sur Tsiribihina (Ouest), par contre, trois militaires dont le chef de compagnie de l’armée, ont été abattus par des dahalo. De même, à Betroka (sud), un policier et deux gendarmes, dont le chef de brigade, ont été tués lors d’un accrochage. A Belo sur Tsiribihina, une soixantaine de dahalo ont volé 300 boeufs, avant de tendre une embuscade aux forces de sécurité. A Betroka, ils étaient une centaine à attaquer un village.