vendredi , 1 novembre 2024
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Avant le début des pourparlers, à l’occasion de ce que l’on qualifie désormais de Maputo 2, les partisans de l’ancien président Marc Ravalomanana souhaitent une application effective des accords déjà signés.

Les pro-Ravalomanana préconisent une application stricto sensu des accords de Maputo

Sans vouloir tuer dans l’œuf la reprise des pourparlers dans la capitale mozambicaine, à compter du 24 août, les « légalistes » estiment qu’il est d’abord nécessaire de s’en tenir strictement à ce qui a été déjà convenu. C’est-à-dire à l’application sans condition des accords de Maputo, signés en début août par Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy. 

Alors que la prochaine rencontre est programmée le 24 août, les deux principaux belligérants de la crise de 2009, à savoir la mouvance Marc Ravalomanana et celle de Andry Rajoelina n’arrêtent pas de s’accuser mutuellement.

L’Accord n°2 de Maputo prévoit, par exemple, la protection des biens et de la famille de l’ancien président Marc Ravalomanana. Ses partisans estiment que les clauses de l’accord sont pourtant bafouées. Le mémorandum que Fetison Andrianirina a adressé aux médiateurs internationaux spécifie que « depuis la date de signature des Accords à ce jour, les biens appartenant au Président Marc Ravalomanana continuent de faire l’objet de pillage et de « vol autorisé » notamment le riz, le blé et l’huile brute de la société MAGRO SA, de la Minoterie et celle de Tiko Oil Plants, se trouvant au port de Toamasina et les matériels roulants ». 

Cette appréciation divergente de la mise en œuvre des accords signés risque en tous cas de compliquer la poursuite des pourparlers. 

La nouvelle mission du Groupe international de contact en terre malgache, conduite pas Joaquim Chissano en personne, constituera l’occasion de tempérer les prises de position.