Selon l’émissaire des Nations Unies pour la résolution de la crise malgache, les consultations entre les différentes parties sous la houlette de la communauté internationale sont sur la bonne voie. Il y a de l’espoir pour ce qui est de trouver un terrain d’entente après l’écoute des différentes revendications des uns et des autres. L’élaboration d’une charte de la transition avance.
La mouvance présidentielle pro-Ravalomanana a participé à la nouvelle série de rencontre initiée le mercredi 20 mai 2009. Ce qui est de bonne augure après le malentendu entre le président sortant et l’émissaire des Nations Unies, le premier avouant ne pas faire confiance au deuxième qui proposerait une convention l’écartant de la course à la présidentielle.
Trébilé Dramé a rassuré quant à son impartialité, soulignant que la première proposition provenait de l’ensemble des membres de la communauté internationale impliqués dans la médiation pour la résolution de la crise malgache. La présence effective du président Ravaloamanana sera toutefois incontournable pour la signature de la convention pour une transition de consensus.
Une convention signée par les quatre principales mouvances politiques, à savoir celles de Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Zafy Albert et Didier Ratsiraka devrait aboutir à la création d’un nouveau gouvernement qui sera de consensus. L’utilité de la haute autorité de la transition composée de quarante-quatre membres en lieu et place du Sénat n’a jamais été prouvée à part le fait de récompenser ceux qui ont lutté pour renverser le président Ravalomanana. Un nouvel organe faisant office de parlement de consensus est envisageable.
La convention devra mettre fin à la politique de table rase menée par la HAT. Après le parlement et le gouvernement, les hauts emplois de l’Etat, les postes à responsabilité dans l’administration au niveau national ou régional passent sous le contrôle d’un pro-TGV. Les chefs de région, de district et de circonscription scolaire sont les premiers visés. Même les mandats électifs des maires issus du parti TIM sont menacés.
Paradoxalement, c’est bien la communauté internationale qui s’impatiente de voir une convention politique entre malgaches. La représentation de l’Union Européenne en a fait une priorité estimant qu’un accord doit être trouvé au plus vite entre les protagonistes de la crise. Sans participer directement à la médiation de la communauté internationale, elle plébiscite la signature d’une charte de la transition par les différentes parties. La HAT a un premier délai de 30 jours, 120 jours au plus, pour montrer sa capacité à dénouer la crise et réparer certaines erreurs.
Au lendemain du dialogue politique avec le gouvernement de transition, la position des européens n’a pas changé sur le changement anticonstitutionnel de gouvernement à Madagascar. La HAT subit une pression plus officielle que ne l’a été les propos de l’ambassadeur Américains Niels Marquardt. Elle ne peut pas indéfiniment jouer la montre et retarder les élections présidentielles pour gouverner le pays durant un véritable petit mandat, tout en essayant d’écarter ses adversaires politiques.