Toutes les mouvances semblent plutôt satisfaites des négociations à Maputo, ce qui aurait favorisé la signature d’un accord qui devrait mettre fin à la crise politique qui dure déjà huit mois. Le point principal de cette entente est la mise en place d’un nouveau schéma de transition qui durera 15 mois au plus à partir de la date de signature.
Bref, on revient au premier calendrier énoncé par le président Ravalomanana quand celui-ci a confié le pouvoir à un directoire militaire, tout en prenant compte du timing établi par les partisans de la HAT lors des assises nationales. Depuis, la durée de la transition est passé en effet de 24 à 19 puis 15 mois. La tenue de l’élection présidentielle, le référendum constitutionnel, les législatives auront donc lieu avant fin 2010.
Ces élections doivent être transparentes et sous la supervision internationale lit-on dans le communiqué du Groupe international de contact. Elles ont pour vocation de rétablir des institutions démocratiques et stables à Madagascar. Pour ce qui est des institutions de cette transition bis, l’axe centrale est le gouvernement et non pas une autorité d’autre nature. A priori, il y aura un président de la transition, un vice-président, un premier ministre et trois vice-premiers ministres.
C’est donc un gouvernement de consensus à défaut d’union nationale qui sera mise en place pour diriger la période de transition. La composition et la répartition des rôles restent à définir par les parties malgaches. Les médiateurs du GIC avaient pourtant proposé une clé de répartition dans le projet de charte de transition qu’ils ont soumis aux quatre mouvances. Une deuxième réunion des délégations est attendue à Maputo dans quelques jours pour entériner le partage du pouvoir entre les mouvances.
Marc Ravalomanana a déclaré ne pas envisager participer à la gouvernance de la transition. Ceci s’explique par deux faits : son retour étant conditionné par une situation politique apaisé et favorable d’une part, l’éventualité d’une participation à la prochaine élection présidentielle d’autre part. L’accord signé à Maputo stipule que les membres du gouvernement de transition ne pourront se présenter aux élections à l’exception du président de l’instance. La mouvance Ravalomanana va cependant participer à ce gouvernement inclusif et de consensus.