dimanche , 27 avril 2025
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Une transition de 14 mois au lieu des 19 mois prévus par la HAT, la proposition de l’Union Européenne est une porte ouverte à la reconnaissance que Monja Roindefo s’empresse d’emprunter. Il demande l’aide de l’Union pour accompagner Madagascar vers la sortie de crise.

Dialogue politique : l’UE propose de raccourcir la transition

Le dialogue politique entre les autorités de la transition et l’Union Européenne a permis à cette dernière de s’enquérir de la situation à Madagascar. « C’est un peu particulier car la rencontre a lieu à un moment où l’on est en train de chercher la reconnaissance internationale » se réjouit Monja Roindefo.

La rencontre entre les ambassadeurs et le gouvernement de transition sert à faire une évaluation de l’Etat de droit, la démocratie, les droits de l’homme. « Si le dialogue a lieu, c’est que l’Union Européenne accepte la HAT en tant que partenaire, au moins en tant qu’interlocuteur », analyse Monja Roindefo.

Une élection présidentielle en mai 2010, la proposition viendrait de l’Union Européenne. Une date plutôt réaliste qui se trouve être un compromis entre ce que souhaitent Marc Ravalomanana d’un côté et la HAT de Andry Rajoelina d’un autre côté. Le délai reste encore trop long à moins qu’une convention ne soit signée pour une transition concertée. La représentation de l’UE estime qu’une élection présidentielle en décembre 2009 reste envisageable si le dialogue entre les parties malgaches porte ses fruits et que l’environnement politique le permet.

D’après Monja Roindefo, la transition a demandé à ce que l’UE apporte son concours et son aide pour faire sortir Madagascar de la situation actuelle, en particulier pour l’organisation des élections, l’établissement de la liste électorale et la constitution de la commission électorale indépendante.

Les autorités de la transition en quête de reconnaissance internationale voudraient bien lâcher du lest. La réaction est nettement beaucoup plus positive que lorsque l’ambassadeur des Etats-Unis avait proposé la tenue d’une élection présidentielle avant fin 2009 afin que Madagascar ne soit pas plus pénalisé.

Les mesures sanctionnant le changement inconstitutionnel de gouvernement risque de tomber les unes après les autres, a prédit Niels Marquardt. Ce qui arriva avec la suspension de Madagascar parmi les bénéficiaires du fonds MCC récompensant la bonne gouvernance. Le programme MCA qui est doté de 110 millions de dollars avait largement contribué au développement du secteur dans le pays. D’autres projets de développement financés par la Banque mondiale pourraient aussi cesser, faute de déblocage de fonds.