Huit sièges sont prévus pour la société civile dans le prochain gouvernement de Transition. C’est la dernière réunion du Groupe international de contact et des médiateurs sur la crise malgache qui en a décidé ainsi. Les mouvances politiques sont d’accord à ce que la société civile s’implique dans le gouvernement de Transition.
Pour sa part, la société civile elle-même n’a pas hésité à affirmer, par la voie de différentes associations indépendantes, que sa mission n’est pas en réalité de s’impliquer directement dans un gouvernement. « La société civile constitue l’un des piliers de la démocratie, mais sa véritable raison d’être n’est pas de participer à un gouvernement » a soutenu Madeleine Ramaholimihaso, fondatrice de l’organisme KMF CNOE, très engagé dans le domaine de l’observation des élections à Madagascar depuis la fin des années 80.
« Prendre des responsabilités ne signifie pas nécessairement participer au sein d’un gouvernement», réitère Yvette Sylla, issue d’une organisation d’obédience catholique.
D’une manière générale, la participation de la société civile est plutôt mal vue. « Il existe dans tout Madagascar quelque mille groupements indépendants qui œuvrent dans des domaines très variés, et il sera plus que compliqué d’identifier qui occuperont les huit postes prévus pour la société civile », affirme un président d’organisation indépendante qui travaille dans le domaine de l’éducation citoyenne.