lundi , 28 avril 2025
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Alors que l’affluence des militants ne cesse d’augmenter au Magro, le malentendu entre l’Alliance démocratique et le parti TIM n’est pas définitivement aplani. Entre l’intransigeance pour ce qui est des préalables et la nécessité de continuer la négociation pour une sortie de crise, le malaise n’épargne pas la mouvance pro-Ravalomanana.

Marc Ravalomanana remet en cause les négociations

C’est le président Ravalomanana lui-même qui a renouvelé la consigne à ses partisans lors de son désormais habituel discours par téléphone. La mouvance présidentielle représentée par une alliance démocratique va arrêter les pourparlers sous l’égide du Groupe international de contact tant que les préalables ne sont pas satisfaits. Ces conditions sont toujours les mêmes : le retour au pays du président élu et la libération des prisonniers.

« Il faut arrêter de négocier, nos amis sont jetés en prison, on essaie d’empêcher mon retour au pays, quelle négociation peut-on faire » a déclaré Marc Ravalomanana. Il affirme qu’il continue à lutter de tout son cœur pour le retour à la légalité et le rétablissement l’ordre constitutionnel à Madagascar. « Je vous encourage à faire preuve de solidarité, on verra ceux qui retournent leur veste » a-t-il lancé, faisant allusion à la divergence de vue dans son propre camp.

Entre le TIM et les légalistes, l’entente n’est pas parfaite car il s’avère difficile d’accorder tous les violons. L’avancée des négociations pour la mise en place d’une charte de transition changerait en effet la donne pour la signification de ce qui est un retour à l’ordre constitutionnel. Il s’agira alors de mettre en place de nouvelles institutions qui ne sont que conjoncturelles et d’organiser le plus vite possible une élection présidentielle.

Marc Ravalomanana compte toujours sur l’appui de la SADC et de l’Union Africaine pour le rétablissement des institutions après ce qu’il qualifie de coup d’Etat. La position du président élu s’approche donc du schéma de la transition de 1991, rien n’est moins sûr puisqu’il réclame aussi la dissolution de la HAT tout en acceptant l’idée d’un gouvernement d’union nationale pour diriger les affaires courantes avant les nouvelles élections.

Marc Ravalomanana a même parlé d’un référendum pour déterminer si les citoyens lui font toujours confiance pour finir son mandat qui devait courir jusqu’en décembre 2011. C’est pour dire que la transition n’est pas une voie obligatoire pour lui. Cette solution politique aurait été idéale si le coup d’Etat n’avait pas été réussi. La transition en tant que contexte et non pas en tant qu’institution paraît irréversible. Que Marc Ravalomanana soit réinstallé à la tête du pays ou non, la finalité est toujours le renouvellement des institutions par les élections.