Les militaires ont choisi en effet de recourir à l’arme lourde. De nombreux témoins évoquent ainsi plusieurs dizaines de victimes innocentes. Dans un village dénommé Miary, dans les environs de Betroka, les militaires avaient tiré à coups de lance-roquette dans le tas, faisant de nombreuses victimes. Le cadre juridique de l’opération militaire suscite également de nombreuses questions. Car les moyens utilisés ne relèvent plus d’une opération de rétablissement de l’ordre.
Dans certaines localités, la population tente de s’organiser pour faire face à la violence des militaires qui ont beaucoup de mal à distinguer les dahalo, les bandits qui sévissent dans la région, aux simples villageois. A priori, Remenabila, le chef des dahalo, qui est à l’origine de l’opération militaire dans le Sud, court toujours.