La mouvance Ravalomanana prend déjà comme une satisfaction la réunion au sommet des quatre chefs de mouvance qu’elle a réclamée. Fetison Andrianirina a parlé de plusieurs points essentiels qui donnent satisfaction comme la possibilité pour le président Ravalomanana de revenir au pays. « Nous allons le laisser réfléchir sur son retour, il n’y a pas de conditions, c’est à lui de les déterminer », affirme le chef de délégation.
Pour ce qui est de l’avenir politique de Marc Ravalomanana, « il pourra se présenter aux élections qu’il le souhaite », insiste Fetison Andrianirina. Le député Yves Aimé Rakotoarison de déclarer qu’après Maputo, les condamnations datant de 2009 sont effacées et les poursuites judiciaires arrêtées.
Les légalistes espèrent la libération imminente de leurs camarades emprisonnés en raison de leur opposition à la HAT. Les manifestations au Magro cesseront bientôt en signe d’apaisement.
Selon Fetison Andrianirina, les actions susceptibles de perturber la sérénité doivent s’arrêter. « Nous n’avons pas intérêt à continuer si cela crée des troubles », dit-il. Le mouvement légaliste a été maté à coup de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre alors que les négociations couraient à leur fin à Maputo.
L’ancien président Albert Zafy a fait part de son optimisme concernant l’issue des négociations politiques à Maputo. « C’est satisfaisant, on ne s’est pas attendu à ce que cela soit résolu aussi vite, on a atteint l’objectif, c’est-à-dire la signature de la charte par toutes les mouvances », a-t-il déclaré.
Albert Zafy de rappeler que son mouvement, le CRN, avait réclamé depuis longtemps la réconciliation nationale et la mise en place d’une transition. « Ce serait étrange si nous ne participons pas à cette transition consensuelle et inclusive décrite dans la charte », soutient-il.
L’ancien président reconnaît cependant qu’il n’a pas toujours été en faveur de la HAT de Rajoelina. « C’est la transition unilatérale et autoproclamée que nous avons refusée », devait-il préciser.
La mouvance Ratsiraka se contente de l’essentiel pour le moment. Ange Andrianarisoa, chef de délégation, martèle que les accusations et les condamnations à la suite de la crise politique de 2002 sont nulles et de nul effet. Selon la charte signée à Maputo, les concernés auront droit à une réparation et/ou une indemnisation de la part de l’Etat.
La vraie victoire pour le parti rouge sera de récupérer ses cadres importants qui ont eu affaire avec la justice. Pour cela, la mouvance Ratsiraka compte sur le Conseil national de réconciliation pour organiser le « pardon » et aussi sur le vote de la loi d’amnistie par les parlementaires du Congrès.