L’ancien président Albert Zafy est confiant quant à l’issue des négociations entre les mouvances qui ont lieu en Mozambique, sous la conduite du médiateur de la SADC. « J’espère que chacun va prendre ses responsabilités », a-t-il déclaré avant de son départ d’Antananarivo. Selon le professeur, « si les quatre parties acceptent d’aller à Maputo, c’est déjà un signe de bonne volonté ».
Le professeur Albert Zafy s’est entouré de ses fidèles lieutenants pour le rendez-vous capital à Maputo. Son ancien premier ministre et toujours son bras droit Emmanuel Rakotovahiny a d’ailleurs été le chef de file de la mouvance Zafy lors des négociations à l’hôtel Carlton à Antananarivo.
Après avoir été récupéré par le régime Ravalomanana au service de la présidence et par Andry Rajoelina comme cadre à la mairie d’Antananarivo, le technicien Serge Radert revient dans le giron de son père spirituel. Le conseiller politique Yves Razanamasy va participer aux négociations. La délégation de la mouvance Zafy est complétée par Manoro Régis, Miandrisoa Marcel, José Vianey et le Dr Joseph.
Ange Andrianarisoa s’est montré plus incisif que d’habitude à la veille du départ de la mouvance Ratsiraka pour Maputo. « Ce rendez-vous est important car c’est tout le peuple malgache qui va y gagner », dit l’ancien président de l’Assemblée nationale. « Ce que l’on souhaite, c’est qu’il y a un accord pour le bien de Madagascar et non pas pour un intérêt personnel », a-t-il ajouté. Selon Ange Andrianarisoa, un tel accord s’impose pour résoudre au plus vite les difficultés économiques et le problème d’insécurité dans le pays.
Dans la délégation mouvance Ratsiraka figurent des noms bien connus du temps du régime de l’amiral. On retrouve l’ancien sénateur Moïse Rakotosihanaka, les anciens ministres Azaly Ben Marofo et Jean Jacques Rasolondraibe, l’ancien gouverneur Emilson et aussi Rakotoarisoa Ramisandrazana, Mon sort Enselme.
Contrairement aux mouvances Ravalomanana et Rajoelina, celles de Zafy et Ratsiraka ne semblent pas préoccupés par le partage du pouvoir lors de la période de la transition ni par la pré-campagne pour les élections. Les priorités sont autres pour ces négociations. La mouvance Zafy milite pour la réconciliation nationale tandis que la mouvance Ratsiraka revendique l’amnistie.