« 3 mars 17 h 30
Les cris d’un appel résonnent
sur la colline. Les autorités communales appellent la
poulation à rejoindre les
barrages.
Un coup de téléphone
me le confirme : l’armée est en ville et tente d’enlever les
barrages.
J’avais aperçu ce matin à
Anosibe, au centre de la capitale, un camion de militaires en tenue
impeccable avec des Kalachnikovs
bien graissées.
Inquiétant… »
C’est ainsi que réagissait la
population dimanche dernier lorsque Ratsiraka, après avoir
déclaré la loi martiale et nommé un général
pour l’appliquer, tentait de mettre fin à la rébellion
qui menace son régime.
Aujourd’hui, il est retiré dans
sa province d’origine. Entouré de ses gardes. Qui l’écoute
encore ? Peut-être les instances internationales pour qui il
est encore légalement Président.
La population, quant à elle, a
soutenu hier massivement les ministres du nouveau gouvernement qui
s’installaient dans leur bureau. L’armée était présente
mais restait neutre et regardait passer la foule et les ministres
d’un cabinet à l’autre.