La gendarmerie explique que c’est pour des raisons de sécurité que les inculpés avaient été déférés dans la capitale. Le calme est revenu sur l’île de Nosy-Be mais les autorités locales et les forces de sécurité ne sont pas entièrement rassurées. D’où le transfert des inculpés à Antananarivo. Selon toujours la gendarmerie, l’enquête sur la mort de l’enfant de huit ans à l’origine de ce lynchage se poursuit. L’autopsie aurait révélé que l’enfant, retrouvé à la mer, avait été mot par étouffement, mais pas par noyade. Ce qui favorise l’hypothèse d’un assassinat. La foule qui a soupçonné l’oncle et les deux Européens, un français et un franco-italien, d’avoir tué l’enfant en vue d’un trafic d’organe, a fini par battre à mort les trois individus avant de brûler leur corps. Pour le moment, la gendarmerie n’est pas en mesure de dire si oui ou non, les trois individus lynchés par la foule ont effectivement agi pour le compte d’un réseau de trafic d’organe.
Finalement, 13 personnes ont été déférées au parquet dans le cadre de l’affaire concernant le lynchage de deux Européens et d’un malgache sur l’île touristique de Nosy-Be. Désormais, c’est à Antananarivo qu’ils devront attendre la suite de l’instruction du dossier.