mercredi , 24 avril 2024
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Ce n’est pas la première fois que les Américains dénoncent des cas de violation des droits de l’homme dans la grande Ile. Mais le dernier rapport établi par le département d’Etat a été encore plus virulent. Notamment à l’endroit des forces de l’ordre qui sont montrées du doigt pour des abus divers, et, surtout, pour les exécutions arbitraires.

Droits de l’homme : le rapport américain accable les forces de sécurité

D’emblée, le rapport spécifie que « Parmi les trois abus des droits de l’homme les plus importants figuraient les assassinats arbitraux et les autres abus des forces de l’ordre; l’incapacité du gouvernement de transition à assurer l’état de droit, ce qui a amené une intensification de l’injustice au sein de la société et causé la mort de criminels ainsi que de civils innocents; et l’impossibilité pour les citoyens de choisir leurs gouvernants ».

Concernant plus particulièrement les actes répréhensibles imputés aux forces de sécurité, il a été notamment, spécifié : « Des membres des forces de l’ordre ont utilisé les coups et blessures, le viol et la destruction de propriété comme punition pour des allégations de crimes ou simplement comme outils de coercition. De nombreux rapports ont décrit des gendarmes brûlant des maisons ou des villages entiers pour punir les habitants ». Les forces de l’ordre malgaches, notamment durant les quatre années de régime de Transition, après le coup d’Etat de 2009 sont réputées pour leur recours fréquent aux armes : « Sur la base de divers rapports de la presse pendant l’année, des officiers de la loi ont abattu par balle au moins 100 suspects criminels. En 2011, ils ont abattu par balle au moins 51 suspects, dont certains se sont par la suite avérés être des innocents. Des éléments des forces armées, ivres et en congé, ont aussi tué des civils avec leurs armes à feu. Le 17 mai, des forces du Groupe d’Intervention Rapide (GIR) ont ouvert le feu sur un homme de 47 ans à Tsaratanana, et l’ont tué. Bien que les forces de l’ordre aient indiqué avoir tiré à cause du “comportement suspicieux” de l’individu, ce dernier n’a jamais été officiellement accusé d’un quelconque crime », précise le rapport.