jeudi , 28 mars 2024
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Lentement, le parti TIM élargit son assise, tandis que Ravalomanana devait expliquer la raison qui l'a conduit à muer cette association en parti politique.

Le TIM mué en parti politique : explication de Ravalomanana

Le président Ravalomanana, au cours d’une courte visite dans la localité de Faratsiho, samedi, devait indiquer la raison qui l’a poussé à muer l’association TIM (Tiako i Madagasikara,
ce qui veut dire J’aime Madagascar) en parti politique. « Le nouveau pouvoir a besoin d’un réel soutien dans ses actions » a laissé entendre Marc Ravalomanana. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, le TIM, au départ, on se souvient, une association qui a présenté la candidature de Ravalomanana à la présidence, devait être transformé en parti politique structuré. Ce qui lui permettra d’occuper une nouvelle place sur un autre front, celui des législatives.

Aujourd’hui, le parti TIM semble être entre de bonnes mains. Il est présidé par Raharinaivo Andrianantoandro, démissionnaire de la présidence du conseil municipal d’Antananarivo, et ancien cadre de l’entreprise agro-alimentaire TIKO appartenant à Marc Ravalomanana. Sa mission consiste essentiellement en la mise en place, sur tout le territoire malgache, de la structure de base du TIM en tant que parti politique, alors que, parallèlement, ne cessent de s’amplifier les critiques d’une opposition qui craint le « monopole » d’un parti présidentiel sur l’échiquier politique. Des critiques auxquelles l’équipe de Ravalomanana ne semblent vouloir accorder, pour l’heure, la moindre importance, tant les tâches sont énormes pour permettre au TIM d’asseoir une base solide au plan national.

Jusqu’à présent, le TIM semble se cantonner au niveau communal, en tant que parti politique. Les sympathisants de Ravalomanana à Antananarivo, la capitale, et ses environs immédiats restent pour l’instant à ce niveau. A l’instar des militants TIM de la commune d’Alasora qui viennent d’élire les membres du bureau du parti au niveau communal. Les observateurs politiques se souviennent cependant, à titre d’exemple, de l’assise du parti MFM, dix années auparavant, un parti qui avait une base solide jusque dans les moindres quartiers de toutes les communes de Madagascar. Une assise qui, malgré tout, n’a point suffi à propulser un certain Manandafy, président du parti, à la magistrature suprême.

Les dirigeants du TIM, dans leurs actions actuelles qui visent à asseoir la notoriété du parti sur l’étendue du territoire, ne manquent pas de tirer des leçons sur les péripéties vécues par les différents partis politiques malgaches d’envergure nationale. L’offensive du TIM, pour autant, n’empêche nullement ses alliés de se retrousser les manches en vue d’ériger autour de Marc Ravalomanana une majorité présidentielle bien structurée.