vendredi , 19 avril 2024
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Réconciliation nationale : Une nouvelle loi en gestation

Le processus de réconciliation nationale est en panne à Madagascar. Les acteurs politiques malgaches ont beaucoup de mal à accorder leur violon. Le Conseil national pour la Réconciliation, plus connu sous son acronyme FFM, une institution mise en place par la Feuille de route de sortie de crise, signée en septembre 2011, n’est plus que l’ombre de lui-même. Raison pour laquelle un projet de loi est en cours de finalisation pour sa restructuration.

Un comité en vue de réformer le FFM a été ainsi créé. Diverses consultations ont été menées par le comité au cours des derniers mois. « Le FFM a un problème de crédibilité au niveau national », reconnaît l’un des membres du comité de restructuration, André Rasolo, qui est un proche collaborateur de l’actuel président malgache, Hery Rajaonarimampianina.

Le projet de loi, qui vise la réforme totale du FFM, devra ainsi être examiné par l’Assemblée Nationale durant la session ordinaire du parlement qui démarre le 20 octobre. Les manquements de cette institution ont poussé d’autres entités à œuvrer dans le domaine de la réconciliation nationale, à la suite des crises politiques récurrentes dans le pays. La Confédération des églises chrétiennes de Madagascar, le FFKM, fait partie des acteurs de la réconciliation nationale. Les chefs d’églises ont déjà réuni à plusieurs reprises les principaux acteurs politiques malgaches. Mais les résolutions prises lors de ces rencontres restent difficiles à mettre en œuvre pour le moment. C’est le statu quo qui prévaut, deux ans après les élections présidentielles de fin 2013.