jeudi , 25 avril 2024
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Rivo Rakotovao quitte le gouvernement et rejoint le Sénat

Rivo Rakotovao quitte le gouvernement et rejoint le Sénat

Le président du parti présidentiel HVM, Rivo Rakotovao, est nommé Sénateur de Madagascar et quitte le ministère de l’Agriculture qu’il a occupé au cours des dernières années.

C’est un autre ancien ministre de l’Agriculture, Harison Randriarimanana, conseiller spécial du président Hery Rajaonarimampianina, en charge des affaires économiques, depuis octobre 2014, qui regagne ainsi le département de l’Agriculture en remplacement de Rivo Rakotovao.

Le nouveau ministre de l’Agriculture est rompu pour les fonctions administratives pour avoir servi en tant que ministre sous la présidence de Marc Ravalomanana et pour avoir occupé divers postes de responsabilité sous la deuxième République Socialiste de Didier Ratsiraka.

La décision du chef de l’Etat relève d’un fin calcul politique, car Rivo Rakotovao, en devenant Sénateur à la place d’Ahmad, qui a été élu, il y a quelques mois, président de la Confédération africaine de football, pourrait être incessamment propulsé à la présidence du Sénat. Ce qui lui permettra de devenir le numéro 1 de l’Etat quand Hery Rajaonarimampianina, conformément à la Constitution de la Quatrième République, sera appelé à démissionner avant l’élection présidentielle de fin 2018.

Le mini-remaniement a été annoncé la matinée du 17 octobre alors que le président de la République est absent du pays. Ce qui laisse penser à une certaine urgence aux yeux de l’équipe au pouvoir.

Le président actuel du Sénat, Honoré Rakotomanana, 84 ans, a la santé plutôt fragile et ce sera sans doute une raison valable de le supplier à céder la place à un autre prétendant.

Cette initiative du régime HVM laisse penser aussi que, compte tenu des diverses réactions au cours des dernières semaines sur une éventuelle révision de la Constitution, les dirigeants ont choisi une autre option. Les membres de l’opposition et les acteurs de la société civile ont, en effet, subodoré une velléité de modifier les dispositions obligeant le président à démissionner avant la tenue de l’élection présidentielle.