mercredi , 24 avril 2024
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Tentative de ville morte : Des arrestations à Antananarivo

Les forces de sécurité ont annoncé l’arrestation de quelques manifestants à la suite d’installation de barricade à Antananarivo, la matinée du 24 mai. La veille, le Sénateur Lylison de René, proche de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, a lancé un appel pour une ville morte dans la capitale.

Très tôt le matin, des manifestants ont brûlé des pneus et érigé des barrages à quelques carrefours de la ville comme Ambanidia, les 67 ha, Ambohipo, Tsiadana et Ambolokandrina. C’est au niveau de ces points chauds que des arrestations avaient été effectuées selon la gendarmerie.

Dès la matinée du 24 mai, le chef de la Gendarmerie, le général Daniel Ramiandrisoa, accompagné du Chef de l’état-major général de l’armée et du Directeur général de la police, a effectué une déclaration solennelle. Il s’est limité à un appel au calme, mentionnant clairement la déclaration du Sénateur Lylison.

Depuis quelques semaines, la tension politique est montée d’un cran. Tous ces événements se passent à un moment où le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, est absent du pays. C’est une aubaine pour l’opposition afin de tirer à boulets rouges sur l’équipe au pouvoir, sur fond de rumeur d’achat d’un avion présidentiel et de projet de construction d’un aérodrome à proximité du palais d’Etat d’Iavoloha. Ces allégations sont véhiculées de manière constante par les médias proches des opposants. C’est dans ce même contexte que des groupements politiques revendiquent la tenue d’élections présidentielles anticipées et que divers syndicats renforcent les mouvements de grève, pour ne citer que les employés d’Air Madagascar, les greffiers des Tribunaux et les syndicalistes de la société nationale d’eau et d’électricité. Des dossiers compliqués qui attendent le président dès son retour au pays.